Le secrétaire général de l'ONU a mis en garde: «Si on laisse aux dirigeants le soin de tout régler à la dernière minute, on risque d'avoir un accord faible, ou pas d'accord du tout.» Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté lundi soir les négociateurs de la Conférence sur le climat de Copenhague à «redoubler d'efforts» pour parvenir à un accord, après que les pays africains eurent brièvement suspendu leur participation pour exprimer leur frustration. Depuis New York, M.Ban a rappelé que le temps était «compté». «Ce n'est plus le moment de gesticuler (...) chaque pays doit prendre sa part pour sceller un accord à Copenhague», a-t-il lancé. «Si on laisse aux dirigeants le soin de tout régler à la dernière minute, on risque d'avoir un accord faible, ou pas d'accord du tout», a mis en garde le chef de l'ONU. Les délégués de 193 pays - dont plus de 110 chefs d'Etat attendus au sommet le 18 décembre - doivent s'accorder d'ici vendredi sur la meilleure façon de limiter le réchauffement à 2 degrés. Un nouveau projet d'accord mondial contre le réchauffement, ne contenant aucun objectif chiffré ni sur les réductions des émissions polluantes ni sur le financement, a été rendu public hier à Copenhague par les responsables de la négociation. Selon un négociateur européen, ce texte devait être révisé dans la nuit de mardi à mercredi, quand les groupes de travail mandatés sur chacun des points sensibles auront rendu leur copie, en particulier sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés à moyen et long terme. A ce stade, le texte ne précise même plus la volonté de limiter le réchauffement de la température moyenne de la planète à un seuil déterminé. Le précédent projet, rendu public vendredi, mentionnait deux objectifs possibles: +1,5° ou +2°.