Les contacts améliorent leur vision du monde et offrent des possibilités de construire leur parcours avec plus de motivation... C'est dans une atmosphère joyeuse, marquée par le gazouillis des enfants, très nombreux malgré un froid très vif, que les délégations participantes à la 13e édition du Festival national du théâtre pour enfants avaient défilé au centre-ville, derrière des majorettes. Une réelle opportunité pour les participants de découvrir mutuellement leur culture, d'exprimer leurs idées et de développer de véritables échanges. Ainsi, faire de Constantine une terre fidèle à sa réputation d'hospitalité, mais aussi un carrefour des cultures et des peuples. Accueillir des jeunes issus de différentes wilayas du pays, pour certains, qui d'ailleurs n'avaient pas eu l'occasion de voyager ni même de sortir de leur ville, est une opportunité que les organisateurs ont pris volontiers, conscients de la nécessité de l'ouverture entre frères algériens. C'est, en outre, un moyen de favoriser, chez nos jeunes, la prise de conscience, puisque les contacts améliorent leur vision du monde et offrent des possibilités de construire leur parcours avec plus de motivation... La grande salle du Palais de la culture Malek-Haddad n'a pu contenir les petits amateurs de théâtre, très nombreux au coup d'envoi donné dimanche dernier, au Palais de la culture Malek-Haddad. 15 troupes issues de 14 wilayas du pays participent à cette 13e édition, qui s'étalera jusqu'au 24 décembre prochain pour «célébrer l'ancrage du 4e art chez les enfants constantinois», selon l'expression de M.Mohamed Bourouis, secrétaire général de la Ligue de wilaya des activités culturelles et sportives. L'association El Belliri de Constantine a ouvert le bal, avec la pièce intitulée, Raqsat el assabie (La danse des doigts), qui a suscitée une interactivité et conjuré la température hivernale et la grisaille du dehors. Les petits, riaient à gorge déployée et répondaient en écho aux comédiens qui les interpellaient. Ils n'étaient cependant pas les seuls à se régaler, puisque des parents, venus en nombre pour accompagner leurs chérubins, se sont pris au jeu, se surprenant eux aussi à savourer Raqsat el assabie. «Rien n'est plus contagieux que le rire innocent des enfants», a affirmé M.Mohamed Chaïta, essayant de calmer les trépignements de ses deux garçons avec qui il a partagé «avec plaisir» ce moment de pur bonheur. El Hadja Daghar, accompagnée de sa belle-fille et de ses cinq petits-fils, n'a pas réussi, non plus, à cacher sa joie d'assister à cette fête, promettant dans la foulée de «revenir chaque jour» rien que pour le plaisir de voir ses petits-enfants heureux. La programmation de cet événement culturel qui coïncide avec les vacances scolaires d'hiver, n'est pas fortuit. C'est dire que les organisateurs veulent faire de ce rendez-vous théâtral, le carrefour des enfants. Alors de ce fait, les écoliers sont bien partis pour s'offrir une récréation prolongée, bien méritée, cinq jours durant, où ils pourront admirer Hinama toughanni el farachet (Quand chantent les papillons), de l'association Atfal El Djazira de Khenchela, Les aventures de Adlane et Lina, de la troupe Fen oua Assala d'Adrar ou encore Le Trésor, du théâtre des Oasis de Ouargla.