Une génération de jeunes garçons avides de vivre, d'avoir de l'argent à portée de main, et violents, de surcroît. Voilà le nouveau défi qui se pose à la sécurité. Deux nouveaux complices, impliqués dans la participation du hold-up manqué contre la Banque du commerce et de l'industrie algérienne (BCIA), ont été arrêtés par la police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Oran, selon des sources sécuritaires. On se rappelle le scénario, imparable, à première vue, qui a été fomenté par le groupe, afin de mettre la main sur pas moins de 7,3 milliards de centimes. Mis au parfum quinze jours auparavant par des informateurs, les éléments de la police judiciaire de la sûreté d'Oran ont, alors, agi avec une dextérité et un sang-froid exceptionnel, puisqu'ils ont pu arrêter les éléments du groupe sans qu'aucune balle soit tirée Les auteurs de la tentative de braquage ont été neutralisés près de la banque située dans le quartier populaire de Gambetta, alors qu'ils s'apprêtaient à intercepter les deux véhicules destinés au transfert de fonds de cette banque. Le groupe avait, auparavant, obstrué la ruelle menant à la banque par un mur de parpaing, faisant croire que des travaux étaient en cours et ainsi de se prémunir contre toute mauvaise surprise. Au total, six individus, impliqués dans cette affaire, ont été arrêtés, et l'enquête suit toujours son cours afin de mettre au jour tous les tenants et les aboutissants. Beaucoup d'affaires ont éclaté çà et là, ces derniers mois. Une génération de jeunes garçons, hypermotivés, hyper-audacieux, avides de vivre et d'avoir de l'argent à portée de main, et violents de surcroît, prend forme depuis quelques années. Voilà le nouveau défi qui se pose aux services de sécurité. Le motif religieux est largement évacué, depuis l'échec des groupes armés qui avaient, les premiers, brandi la violence armée au nom de thèmes sacrés. La violence et ses corollaires (vol, hold-up, braquage, faux barrage et qui peuvent mener aux rapts, assassinats et attentats spectaculaires) ont beaucoup évolué en Algérie, de même que les moyens mis à contribution pour réussir des entreprises mafieuses et criminelles. Voilà de quoi faire passer des nuits blanches aux responsables sécuritaires, empêtrés dans une lutte implacable aux GIA et ce, depuis dix années déjà.