Plus qu'une activité sportive, le secteur est réellement sous-exploité. Les professionnels en attestent. La plongée sous-marine et les activités subaquatiques sortent de leur enclave. Le premier sport, qui a rapporté des titres à l'Algérie dès l'indépendance, se débat, actuellement, dans des difficultés, pourtant les experts s'accordent à dire que le nautisme est plus qu'un sport. «C'est un segment touristique incontournable et porteur sur le plan économique et culturel». Du côté de la Fédération nationale du secourisme et les activités subaquatiques «ce ne sont ni les potentialités naturelles et encore moins celles humaines qui font défaut», a indiqué le président M.Noureddine Boukhatem qui ajoute: «La richesse de nos côtes ne nous ont jamais faussé compagnie.» Cela étant, il est necessaire de revaloriser cette activité qui nous a valu le titre de vice-champions du monde au championnat mondial de sauvetage de Rome (deux mois seulement, après l'indépendance). Les déclarations de ce spécialiste qui est aussi un des experts auprès du Complexe olympique du 5-Juillet, en disent long. En effet, l'Algérie a hérité d'un riche potentiel dans le domaine puisque la fédération est l'une des plus anciennes nées en 1946. L'Algérie doit retrouver sa place dans cette activité, a estimé notre interlocuteur. Les arguments sont des plus édifiants. C'est d'ailleurs, pour cela qu'il a assuré que le nouveau maître des lieux au ministère de la Jeunesse et des Sports s'intéresse de plus près aux doléances des spécialistes.«Nous n'avons rien à envier à Charm-cheikh en Egypte, Akaba en Jordanie ou encore Taberka en Tunisie» qui sont devenus des temples sportifs culturels et touristiques par excellence, nous indique M.Boukhatem. Ces trois pays amassent des millions de dollars grâce à ce secteur. L'Algérie peut avoir une grosse part de ce marché.«Ce terme n'est, en apparence, pas trop sportif, mais c'est la nouvelle réalité mondiale», assure M.Boukhatem qui a certifié que nos sites de plongée ou de chasse subaquatique sont parmi les meilleurs au monde. Tout commence, selon le même expert, par «la nécessité de vulgariser ce sport. Il faut d'abord qu'il soit accessible aux jeunes Algériens (...) la capacité financière de notre fédération est trop limitée pour répondre à la demande.» A ce propos, il convient de rappeler que les équipements et les produits d'activités subaquatiques sont fortement taxés à l'importation malgré les signes de bonne volonté bien que, jusque-là, timides. A peine le sujet de l'investissement culturel, sportif et économique dans l'activité subaquatique, est-il abordé que le président de la fédération a, à peine, pu cacher ses réflexes de gestionnaire qui refuse d'être contredit sans argument scientifique. Pour M.Boukhatem, il s'agit d'un «véritable redéploiement des activités subaquatiques tout en gardant l'oeil sur son caractère sportif qui doit s'inscrire dans la politique de redorer le blason du pays». Le sport devra ainsi entré dans une logique économique et sociale indissociable car, a-t-il affirmé: «Nous sommes contraints de faire face à la réalité de l'économie mondiale d'autant plus que le sport est toujours en quête perpétuelle pour diversifier ses sources de financement.» Apparemment c'est le seul souci puisque les capacités d'accueil algériennes en matière sont très importantes, comme l'a si bien expliqué M.Boukhatem. A savoir le nombre croissant à travers le pays, de clubs de plongée de chasse subaquatique et de secourisme. Dans le même sens la fédération semble avoir saisi toutes les opportunités à même de «hisser ce sport, et d'en faire une activité d'épanouissement de l'homme et du tourisme en tant qu'activité commerciale et culturelle». C'est d'ailleurs l'une des raisons principales qui a pu drainer une forte adhésion au club basé le long du littoral. La Fédération compte actuellement 1500 adhérents permanents 6 ligues sportives et une cinquantaine de clubs. Cela n'a pas été sans effet, puisque le secteur connaît actuellement l'émergence de clubs commerciaux. Il suffit uniquement de trouver d'autres cadres pour mettre sur orbite le secteur pour réussir un nouveau défi qui ne pourra être perdu.