Les hommes de Rabah Saâdane ont, non seulement validé leur billet pour le dernier carré, mais ont aussi confirmé leur statut de mondialiste. Il y a deux semaines, tout le monde s'accordait à dire que les quarts de finale de cette CAN-2010 étaient déjà un acquis considérable pour une équipe qui y a, dès le début, laissé des plumes en concédant un cuisant 3 à 0 face au Malawi lors du premier match. Aujourd'hui, l'Algérie est en demi-finale de cette compétition africaine faisant même mieux que le Malawi avec sa brillante victoire, l'Angola, le pays organisateur et surtout, la Côte d'Ivoire avec son statut de favori incontestable pour décrocher cette CAN angolaise. Les hommes de Rabah Saâdane ont, non seulement validé leur billet pour le dernier carré, mais ont aussi confirmé leur statut de mondialiste. Alors que dire de cette belle qualification sinon qu'elle est formidable et exceptionnelle et qui intervient au moment opportun pour confirmer le grand retour de l'Algérie sur le premier plan africain. Dimanche à Cabinda contre l'armada de stars de la Côté d'Ivoire, les Matmour et Compagnie ont vraiment épaté tout le monde de par leur rage de vaincre, leur abnégation, leur persévérance et surtout, leur réalisme comme le confirment les trois buts marqués par les héros du jour, Matmour, Bougherra et Bouazza, même si tous les joueurs sont à féliciter du fond du coeur. C'était en deux mots, un autre match du siècle après le fameux Algérie-Egypte de Khartoum. En effet, les Verts nous ont vraiment fait rêver durant 120 minutes palpitantes et intenses, truffées de suspense et d'émotion. Disons-le, que personne ne misait vraiment sur l'équipe de Saâdane, notamment avec toutes les fameuses incertitudes concernant la participation du gardien Chaouchi et du milieu de terrain Meghni. Ajoutez à ce point précis, le forfait officiel des deux attaquants Saïfi et Bezzaz à cause de leurs blessures respectives, douleurs aux adducteurs et problème au genou. Mais il fallait plus que ça pour déstabiliser un Rabah Saâdane plus que jamais inspiré et serein qui savait très bien où met-tre les pieds. Un Rabah Saâdane qui a su répondre à tous ses détracteurs qui revenaient à chaque fois à la charge pour le critiquer au lendemain de chaque faux pas. Dimanche dernier à l'occasion de la bataille de Cabinda, le patron des Verts a prouvé à tout le monde qu'il avait de l'audace et du courage en alignant un Fawzi Chaouchi annoncé comme officiellement absent à cause de ces fameux problèmes de dos qui revenaient à chaque fois. Et comme le dernier rempart voulait, vaille que vaille, faire honneur à son entraîneur et aussi à son statut de numéro1, Chaouchi a fait ce qu'il fallait même en encaissant deux buts dans deux temps vraiment cruciaux (4' et 90'). En effet, Fawzi Chaouchi a fait son match en épatant même tous les présents par son sang froid exceptionnel et surtout, par ses interventions judicieuses qui ont tout simplement découragé les Drogba, Kalou, Gervonho, Zokora et autre Yaya Touré. Bref, on a vu un grand Chaouchi, un grand Saâdane et surtout, une grande équipe nationale guère impressionnée par la présence de toutes les stars ivoiriennes qui font l'actualité dans les plus grands clubs européens, et il suffit juste de citer les Drogba et Kalou (Chelsea), Yaya Touré (FC Barcelone), Zokora (FC Séville) et autre Kader Keïta (Galatasaray). Toutes ces données citées ont fait que l'Algérie retrouve enfin les demi-finales, 20 après la CAN-1990 qui a d'ailleurs connu la consécration des Verts sous la houlette du Cheikh Kermali et du capitaine Rabah Madjer. Jeudi prochain à la ville de Benguela, les hommes de Rabah Saâdane auront la lourde tâche de, non seulement confirmer leur réveil agressif, mais aussi de marquer l'histoire car celle-ci retiendra que l'équipe algérienne amoindrie et très fatiguée, s'est quand même qualifiée au dernier carré de cette Coupe d'Afrique des nations. Le rendez-vous est donc pris, jeudi prochain à la ville de Benguela, pour affronter l'un des deux grands d'Afrique, le Cameroun ou l'Egypte qui n'est autre que le double champion en titre. Une rencontre qui devait se jouer hier soir et qui devait voir se concrétiser toutes leurs promesses.