Les experts de la Caisse d'assurances et de réassurances évaluent les dégâts. Un incendie a eu lieu hier au petit matin dans un dépôt de l'unité de production Biotic, filiale du groupe pharmaceutique Saidal du Gué de Constantine (sud-est d'Alger). Fort heureusement, aucune victime n'est à déplorer. A notre arrivée sur les lieux en fin de matinée, une fumée épaisse s'échappait encore du lieu du sinistre où le feu s'est déclenché vers 04h30 du matin. L'équipe de la Protection civile, dont le poste se trouve juste à proximité, fut sur place «à peine quelques minutes plus tard», selon le sous-lieutenant Redouane Houa, chargé du bureau des statistiques et de l'information de la sécurité. Le sinistre a été décelé grâce à la vidéosurveillance de l'unité. «Une équipe de huit éléments s'est immédiatement déplacée sur les lieux du sinistre», explique le sous-lieutenant Houra qui a détaillé à L'Expression les grands moyens déployés pour combattre l'incendie. «Après cette première intervention pour limiter les dégâts, 22 autres éléments de protection se sont rendus sur les lieux», selon le sous-lieutenant qui a également précisé que «pour éteindre l'incendie on a dû faire appel à 5 fourgons pompes tonnes (FPT), 2 camions citernes anti-incendie (CCI), 4 ambulances, 5 veillères et un poste de commandement mobile (PC) de transmission équipé d'une radio, d'un fax et d'un ordinateur portable». Le matériel humain a été renforcé: des éléments de la Gendarmerie se sont déplacés sur les lieux pour apporter leur contribution et entamer l'enquête d'usage en pareille circonstance. Ils étaient accompagnés notamment du coordinateur du service administratif et de logistique (SAL) de la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger, le colonel Mohamed Tighressine, de deux chefs d'intervention administratif (CIA). A cette équipe de responsables, il faut ajouter la présence de 2 officiers, chefs d'unité principale, de 2 officiers de la PC et de 4 sous-officiers du même corps. Nadir Zouheir Doum, directeur de l'unité, qui emploie 600 personnes h/24, a indiqué à L'Expression que les causes de l'incendie sont «méconnues pour l'heure» tout comme «le montant des dégâts occasionnés». Selon un responsable présent, «l'outil de production n'a pas été touché et les quatre ateliers de l'unité fonctionnent normalement». Après la destruction par le feu de certaines matières premières de fabrication et d'articles de conditionnement, stockés dans cette aile, «la production se poursuit sous d'autres formes avec de la matière première ramenée d'autres unités annexes (El Harrach, Dar El Beïda, Médéa, Cherchell)».