Les trois pays-candidats auront un délai de trois mois et demi pour convaincre l'Uefa du bien-fondé de leurs candidatures respectives. La Turquie, la France et l'Italie déposeront lundi à Nyon (Suisse), au siège de l'Union européenne de football (Uefa), leurs dossiers de candidatures à l'organisation de l'Euro 2016, rapportent les agences de presse. Les trois pays-candidats auront un délai de trois mois et demi pour convaincre l'Uefa du bien-fondé de leurs candidatures respectives. Durant ce laps de temps, des émissaires de l'Uefa vont effectuer des tournées dans les pays candidats avant de remettre un rapport aux membres du Comité exécutif de l'instance européenne, chargés de trancher sur le choix du pays hôte qui sera désigné le 28 mai 2010 à Genève. La Turquie, candidate malheureuse à l'organisation de l'Euro en 2008 et 2012, dispose d'enceintes sportives qui constituent le volet le plus ambitieux de son dossier. Seules trois des arènes désignées existent déjà: le stade olympique Atatürk à Istanbul (78.000 places, achevé fin 2001, le Kadir Has de Kayseri (centre, 33.000 places), et celui d'un des trois grands clubs stambouliotes à choisir entre la Türk Telekom Arena de Galatasaray (53.000 places, achèvement prévu en octobre 2010), le Sükrü Saraçoglu de Fenerbahçe (54.000 places) et l'Ismet Inönü de Besiktas (32.000 places). Les six autres stades retenus, qui ne sont pas encore sortis de terre et seront entièrement neufs, seront situés dans les cités côtières d'Izmir (ouest) et d'Antalya (sud), la capitale Ankara et l'industrieuse Bursa (nord-ouest). L'Italie, pour sa part, dispose des infrastructures de transport nécessaires à l'organisation de l'événement, mais le mauvais état des stades constitue, en revanche, le principal point faible de la candidature italienne car mal équipés, mal desservis et globalement vétustes malgré leur grande taille. Hormis le stade Olympico de Rome, celui de San Siro à Milan et le futur stade de la Juventus à Turin, actuellement en construction, les enceintes, pourtant remises à neuf pour la Coupe du Monde 1990, nécessitent de gros travaux en terme d'accueil et de sécurité. Enfin, la France, qui a accueilli l'Euro en 1984, ne manque pas d'atouts en termes d'infrastructures, de transports et d'hôtellerie, mais la vétusté de ses stades a longtemps constitué le point faible de son dossier.