Les chauffeurs qui perdent le contrôle de leurs poids lourds continuent de happer des vies humaines. Six morts et six blessés à des degrés différents. C'est le bilan provisoire du terrible accident de la circulation qui s'est produit dans la matinée d'hier à hauteur de la région d'El Mehir dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Selon les services de la Protection civile, l'accident a eu lieu sur la RN 60-A, reliant la localité d'El Mehir à celle de Hammam Dalaâ dans la wilaya de M'sila, quand un camion-citerne est entré en collision avec un fourgon de transport des voyageurs. Les victimes ont été évacuées vers l'établissement de santé de proximité de cette même localité, a indiqué la Protection civile qui rappelle que la RN 60-A est généralement fréquentée par un grand nombre de véhicules lourds. Les services de la Gendarmerie nationale ont, tout de suite après, diligenté une enquête pour déterminer les circonstances de ce drame qui a endeuillé, encore une fois, de nombreuses familles. D'autre part, il est judicieux de rappeler que les poids lourds sont, de plus en plus, impliqués dans des accidents de la circulation dont la plupart sont mortels. Citons les derniers en date: le 11 février dernier, cinq personnes sont mortes et deux autres ont été blessées lorsqu'un chauffeur, ayant perdu le contrôle de son camion, est entré en collision avec un taxi roulant en sens inverse sur la RN 01 entre Boughezoul et Ksar El Boukhari au sud de Médéa. Durant la même journée, un autre camion a heurté de plein fouet deux véhicules légers sur la RN 17, reliant la commune de Hacine à celle de Bouhanifia au lieudit Sid-Ahmed Drouni, à Mascara. Bilan: un mort et quatre personnes grièvement blessées. Le 9 février, une collision entre un poids lourd et un véhicule léger sur le tronçon autoroutier situé non loin de la localité de Harchoune, au sud-est de Chlef, a fait deux morts et deux blessés. La veille encore, dans la commune de Boukiou, entre Ghazaouet et Tlemcen, un camion a dérapé, emportant dans sa course folle un taxi collectif. Le bilan fut des plus lourds huit morts et plusieurs blessés plus ou moins graves. Par ailleurs, le commandant Kerroud, responsable de la communication auprès de la Gendarmerie nationale, joint hier, a rapporté que le terrorisme routier continue bon train. Ainsi donc, pour la seule journée de lundi dernier, les unités de la Gendarmerie nationale ont signalé neuf accidents dont trois mortels et six corporels. Ces accidents ont causé la mort de trois personnes et des blessures de différents degrés à 11 autres, alors que 13 moyens de locomotion mis en cause, à savoir neuf véhicules légers, deux camions, un autocar et un tracteur agricole ont subi d'importants dégâts. Le même responsable a indiqué que les accidents ayant provoqué mort d'homme se sont produits respectivement dans la commune de Aïn El Bel à Djelfa, la commune de Sidi Boubekeur à Saïda et dans la commune de Belassel dans la wilaya de Rélizane. Quant aux accidents corporels, ils ont été signalés au niveau des wilayas de Chlef, Mostaganem, Adrar et Ouargla. Pour ce qui est des causes de ces accidents, la commandant Kerroud a avancé l'excès de vitesse, les manoeuvres dangereuses ainsi que le non-respect de la distance de sécurité. Cela implique que le facteur humain est le premier incriminé, d'autant plus que les conditions météorologiques sont à peu près clémentes dans l'ensemble des régions où sont survenus ces accidents. Que proposera, cette fois-ci, le législateur pour mettre fin à l'hécatombe? Les mesures répressives, et encore moins la peine de la prison ne semble pas dissuader les chauffards qui continuent à banaliser la vie humaine. Jusqu'à quand?