Entre l'Assemblée populaire communale et les comités de village, le courant ne passe plus. Depuis quelque temps, les ponts du dialogue sont rompus entre l'Assemblée populaire de Aït Yahia et le plus grand village de la commune, Igoufaf, dans la wilaya de Tizi Ouzou. L'association du comité de village reproche, en effet, au président de l'APC son refus de recevoir les représentants du village, pour discuter des multiples projets encore en suspens. Ainsi, après une réunion des représentants de la localité, la décision de fermer le siège de la municipalité a été décidée pour demain prochain. A l'origine du différend qui oppose les villageois à leur élu, une multitude de défaillances de la part de ce dernier, de l'avis des responsables du village Igoufaf. Tout d'abord, les porte-parole du comité soulèvent le refus du maire de les recevoir malgré les maintes demandes d'audience adressées. Puis, ce sont les motifs de ces appels au dialogue qui relèvent de difficultés inhérentes au mode de vie des populations. Ils citeront comme exemple de ce malaise, le raccordement de leur village au réseau d'alimentation en gaz naturel qui ne semble point à l'ordre du jour de leurs élus locaux. Ces derniers rappellent, en effet, que la localité est prioritaire vu sa supériorité en superficie et en habitants elle est la plus peuplée de la commune d'Aït Yahia. En second lieu, les représentants du comité de village tenaient à signaler l'état lamentable dans lequel se trouve l'école du village sans que cette situation n'interpelle le président de l'APC. Ils lui reprochent sa position ambiguë malgré les appels de l'inspection de l'éducation de la daïra de Aïn El Hammam. Par ailleurs, l'état dégradé des fontaines du village semble inquiéter au plus haut point les représentants du comité d'Igoufaf. Celles-ci, par leur importance dans l'alimentation des populations en eau potable, nécessitent un entretien des plus minutieux pour éviter tout risque de contanimation. Enfin, l'autre grief au maire, son revirement quant aux engagements qu'il avait pris dans la perspective de doter le village d'une maison pour l'imam. Celui-ci avait, en effet, selon les représentants du comité de village, pris l'engagement de verser les 10% du montant de la fiche technique du projet. Mais, au moment de la signature, selon les mêmes voix, il s'est rétracté. Cette attitude a engendré l'arrêt de la construction car la DAS s'était engagée à livrer le reste de l'enveloppe budgétaire après l'accord du maire sur la clause. De leur côté, les villageois d'Igoufaf ont décidé de réunir cette somme pour que le projet puisse débuter mais, en revanche, ils comptent procéder à la fermeture du siège de la mairie pour amener le maire au dialogue. Ainsi, le recours à la fermeture du siège de la mairie demeure l'unique voie offerte aux populations pour amener les responsables au dialogue. Pour connaître la position du responsable en question, nous avons essayé de joindre le maire. En vain.