Les communes les plus prisées sont sans nul doute celles de la capitale plus particulièrement Alger Centre. A ce propos l'actuel président de l'APC d'Alger- Centre Tayeb Zitouni, a été reconduit par le président de la commission électorale du RND, Mohamed Zitouni. Ce dernier a reconduit pratiquement tous les maires de la capitale. Il s'agit notamment de MM.Tdbirit, maire de Baraki, Azibani, maire de Dar el-Beïda, Kiraouani, maire de Marsa, Slatnia maire de Bordj El-Kiffan, Zeguar, maire de Ben Aknoun, Zitouni, maire d'Alger-Centre, Bensahnoun maire de Kouba, Ferrah, maire de Belcourt, Benyazar, maire de Zéralda, Touiri maire d'El Achour, Nenouche, maire de Tessala Mardja, Djeroud, maire de Birtouta, Foufa, maire de Maqaria et Haoua, maire de Saoula. Ces maires qui bénéficient de l'appui de l'administration ont une sérieuse avance sur les nouveaux candidats du FLN, du FFS et surtout du MSP. Ce dernier pourrait éventuellement récupérer son fief à Belcourt, jalousement gardé par Ferrah du RND. L'actuel maire qui a une bonne réputation dans sa commune, fera sans doute face aux critiques acerbes des islamistes du MSP et de son association pilote de Shamssedine. A Alger-Centre ce qu'on redoute le plus dans le camp de Zitouni, c'est la fraude électorale. Mais, le nouveau souci du RND c'est surtout la montée en puissance du parti d'Aït Ahmed, le FFS. En effet, après le forfait du RCD des communales, le FFS se présente comme le concurrent le plus sérieux pour le RND. Il pourrait ainsi récupérer les APC à tendance Rcdienne comme celles d'El-Biar, de Sidi M'hamed, de Mohamedia. Disposant déjà de quatre communes importantes, Hussein Dey, Aïn Benian, Oued Korriche et Dely Ibrahim, le FFS à toute latitude électorale pour s'adjuger la carte communale d'Alger. Avec la dissolution du FIS, le retrait du RCD, il reste le seul parti de l'opposition en lice dans la capitale. Cette position politique pourrait l'amener à conquérir les quartiers berbérophones de la capitale, tels que Bab El-Oued, La Casbah, Alger-Centre. Comme le RCD en 97, le FFS aura aussi les yeux rivés sur l'APC d'Alger-Centre. Sa position stratégique et son budget estimé à 600 milliards de centimes font d'elle la commune la plus riche de la capitale. Si le RND prépare la fortification de sa commune, le FFS, quant à lui, envisage de concentrer ses forces politiques pour remporter la bataille d'Alger-Centre et ce, malgré la disparition de Debaïli considéré par les Algérois comme «un fils de la région». Pour le FLN, «la prise d'Alger» est une question de temps. Longtemps confiné dans les régions rurales, le parti de Benflis, entend récupérer son terrain d'antan. Mais les séquelles du parti unique et le forcing aux dernières législatives risquent encore de jouer un mauvais tour électoral au FLN. Surtout que la nouvelle génération de militants du parti n'a pas encore adopté la casquette du FLN, contrairement au RND qui a très vite misé sur la jeunesse. Enfin reste à connaître quel sera l'impact du mouvement El-Islah à Alger où il n'a pas encore installé sa base algéroise.