Le retour prématuré des pluies, en ce mois d'août, provoque des pertes humaines et des dégâts matériels énormes. Dans la nuit de lundi à Mila (350 km à l'est d'Alger), plus précisément au village de Djellama, situé entre les communes de Zeghaïa et Sidi-Marouane, 14 enfants, dont l'âge ne dépassait pas quinze ans, ont été emportés par un oued en crue. Les victimes, sorties en randonnée collective cueillir des fruits des bois, ont été surprises par un violent orage, ont indiqué les services de la Protection civile. Pour s'abriter, ces enfants se sont précipités sous un pont dans le lit d'un oued qui, gonflé par l'orage, les a emportés en l'espace de quelques minutes. Seuls deux ont été sauvés par les habitants, a précisé la même source. Six corps ont été repêchés à Djellama tandis que huit autres l'ont été au niveau de la zaouia de Sidi Marouane. La Protection civile poursuit ses recherches en vue de retrouver d'autres cadavres qui auraient péri lors de ce violent orage. Ainsi, les familles Marikhi, Bouzarah, et Ben Samma du village de Boufouh ont été endeuillées. L'orage a également provoqué d'énormes dégâts matériels au niveau des bourgs et villages environnants. La plupart des habitations ont été détruites et des dizaines de voitures ont été emportées par les crues. Le bilan des intempéries, qui frappent les différentes régions d'Algérie depuis le 18 août, s'élève à 34 morts et 4 disparus. Quatre morts ont été enregistrés entre samedi et dimanche derniers à Souk-Ahras et un autre à Médéa. Le 18 août, 2 personnes ont péri dans la wilaya de Batna et trois autres dans celle d'Oum El-Bouaghi. Dans la même wilaya, 4 personnes sont mortes le 20 août, emportées par des oueds en crue. A la même date, 6 personnes sont mortes et 3 autres portées disparues à Tébessa. Enfin, 14 personnes ont été blessées à la suite de l'effondrement de vieilles bâtisses dans la région de Sidi Bel Abbes. La joie que le retour des pluies a provoquée s'est vite transformée en cauchemar en ce sens que le souvenir de Bab El-Oued est vite revenu dans les esprits. Le retour prématuré des pluies, en ce mois d'août, provoque des pertes humaines et des dégâts matériels considérables. Ces perturbations atmosphériques ne sont pas propres à l'Algérie même si ailleurs elles sont plus intenses, mais avec relativement moins de dégâts. Les intempéries, qui ont dernièrement affecté plusieurs pays du monde, renforcent le diagnostic de ceux qui criaient, il y a des décennies, que notre planète est malade. Une maladie dont les retombées socio-économiques sont à imputer à l'irresponsabilité des uns et à l'incurie des autres.