Les trois géants du football anglais, Manchester United, Chelsea et Arsenal, qui se tiennent en deux points, lancent ce week-end le sprint final du championnat, lors de la 30e journée. Bien malin qui peut dire qui sortira vainqueur de cette bataille, la plus indécise depuis plusieurs saisons. Arsenal, 3e, qui se déplace chez un relégable, Hull, reste sur une série de quatre victoires, montre actuellement une fluidité de jeu sans égal et dispose d'un calendrier favorable. En comblant un retard qui semblait rédhibitoire il y a un mois, les Gunners ont fait preuve d'une force morale qui leur avait jusqu'alors cruellement fait défaut. Mais leur métronome Cesc Fabregas restera absent. Chelsea, 2e avec le même nombre de points que les Gunners, peine depuis plusieurs matches. Mais les Londoniens, qui reçoivent un autre club en lutte pour son maintien, West Ham, ont une marge de manoeuvre, avec un match en retard à disputer chez la lanterne rouge, Portsmouth. Quant à Manchester United, il a réussi des fins d'exercice tonitruantes lors des trois saisons précédentes, couronnées par le titre. Les Red Devils, qui reçoivent Fulham demain, savent gagner sans forcément briller et sont d'un réalisme assassin. Surtout, ils comptent dans leurs rangs l'attaquant Wayne Rooney, sans conteste le meilleur joueur du moment en Premier League. L'autre grande bataille concerne la 4e place, qualificative pour la Ligue des champions. Sa défaite à Wigan en début de semaine a singulièrement fragilisé la situation de Liverpool, 6e. Les Reds n'auront pas le droit à l'erreur quand ils recevront la lanterne rouge, Portsmouth, en match décalé lundi. Faute de quoi, Tottenham et Manchester City, pourraient bien s'échapper. Les deux candidats à l'entrée dans le «Top Four» ont des matchs à leur portée contre des équipes du ventre mou qui n'ont plus grand chose à espérer ni à craindre. Les Spurs reçoivent Blackburn, 12e, tandis que les Citizens se déplacent à Sunderland, 13e. Légèrement décroché, le troisième candidat au «putsch», Aston Villa, 7e, rend visite à la rugueuse équipe de Stoke qui, bien calée à la 11e place, entrevoit le maintien. Un revers remettrait sérieusement en question les chances de l'équipe de Birmingham de voir la Ligue des champions l'an prochain, même si les Villains comptent encore trois matches en retard.