Dans le but de créer un lien entre l'homme et la nature, il a été décidé de donner le nom de l'enfant à l'arbre qu'il a planté. La Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a abrité, hier dimanche, une journée de sensibilisation sur la protection de l'arbre, organisée par trois associations de l'environnement. Les jeunes, essentiellement étudiants de Tezdeg de la commune de Ililten, de l'association APE et l'Ajie se sont mobilisés pour effectuer, durant toute la journée, des actions de sensibilisation envers les visiteurs qui affluaient vers les halls d'exposition. La lutte menée par ces collectifs pour la préservation de l'écosystème n'a pas débuté hier, mais c'est plutôt un travail de terrain qui a débuté depuis des années. Pour sa part, l'association Tezdeg fait un travail de fourmi pour la sensibilisation des écoliers de différents paliers. A cet effet, une opération de plantation d'arbres a été lancée depuis quelques mois. Les animateurs ont initié une idée originale consistant à donner le nom de l'enfant à l'arbre qu'il a planté. Une manière de créer un lien entre l'homme et la nature. L'enfant a la charge d'entretenir son arbre. Parallèlement à cette action, un collectif de jeunes étudiants a lancé un débat sur le manque de terrain d'assiette au niveau de leur commune pour la réalisation de CET (Centre d'enfouissement technique). Aussi, bien que l'idée ne concerne que la région d'Ililten, il convient de noter que le problème du manque de foncier et son caractère privé est vécu par l'ensemble des 67 communes. Toujours dans le même registre, l'association APE se déploie du côté de Azazga pour participer à la protection de la nature. A cet effet, les acteurs du collectif ont initié un projet de création d'une «forêt école». Cet espace est un jardin où sont introduites de nombreuses espèces d'arbres, appelé aussi un arboretum. Ce lieu est situé dans la forêt de Aït Ghobri au village Aboud. Il couvre une superficie de 25 ha. Toujours dans l'objectif de protéger l'espace naturel des multiples agressions, l'association Ajie initie des actions de nettoyage grandeur nature. L'apprentissage à l'hygiène dans les espaces urbains comme la ville de Tizi Ouzou est le domaine de prédilection des jeunes adhérents. Hier donc, l'engouement des visiteurs sur les stands traduit indéniablement un début de prise de conscience générale quant à la nécessité de préserver l'écosystème. Des jeunes de toutes catégories affluaient vers les stands pour des renseignements ou des explications au sujet desquelles les animateurs n'ont pas du tout été avares. Enfin, il est à noter qu'à la différence des jeunes, les personnes âgées insistaient dans leurs discussions sur la nécessité d'introduire cette éducation à l'école comme cela a été le cas auparavant, affirmaient-ils. Il convient aussi de conclure avec François de Chateaubriand qui disait que «les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent.» Doit-il en être ainsi?