Le cahier des charges des projets routiers va être prochainement révisé, et amélioré, à en croire les déclarations du ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul à Aïn Defla lors de la visite d'inspection des infrastructures et projets du secteur, en particulier ceux liés au programme de la relance économique. Il sera question, selon le ministre, d'intégrer deux points importants dans la nouvelle réglementation. Il s'agit du respect des délais de réalisation. A défaut, c'est l'entreprise chapeautant le projet qui en assumera toutes les charges financières, dues au retard. En outre, et en vertu de cette décision, «les routes seront soumises à une garantie.» «C'est une manière de responsabiliser les entreprises, on ne peut plus continuer dans le bricolage», précise M.Ghoul. Concernant le réseau routier à Aïn Defla, le ministre s'est enquis de l'état d'avancement de plusieurs projets. Un intérêt spécial a été accordé aux travaux de réhabilitation au niveau des Routes nationales, notamment les RN 4, 18, 14 et 65. L'objectif étant, selon le ministre, de «participer au désenclavement de vastes régions, et de promouvoir l'économie de la région, à travers l'amélioration de la circulation routière dans les principaux axes reliant la région à Blida, Alger, Chlef Tisssemsilt». M.Ghoul a inspecté aussi plusieurs travaux de modernisation des chemins de wilaya, tels les CW 25 (El-Hassina), 161 (El-Maine-El-Attaf) et 156 (Sidi Lakhdar). Il a, par ailleurs, donné le coup d'envoi pour la construction de deux ponts reliant Djendel à Boumedfaâ et El Amra à Abadia. Durant sa visite marathonienne, M.Ghoul a procédé jeudi à la réouverture du pont reliant Smara à Aïn Bouyahia ayant été dévasté en 1995 par les terroristes. La reconstruction a coûté 52 millions de dinars. «Ces projets sont d'une portée hautement importante», explique le premier responsable du secteur. «Ils permettront d'encourager le retour des populations dans leur localité d'origine qu'ils avaient auparavant fuies par peur de terrorisme.» Lors de sa visite d'inspection, le ministre n'a pas manqué de relever plusieurs lacunes au niveau des projets lancés, dont l'absence de signalisation et d'accotement au niveau des axes routiers et le retard consommé dans la réalisation de certains chantiers. Même si le ministre a reconnu que la situation sécuritaire dans la région a contribué à freiner le processus de la relance. Notons que ces projets sont financés principalement par les fonds du programme d'appui à la relance économique.