La réception de l'évitement de Kadiria ainsi que d'une partie du tunnel Aïn Chriki est prévue pour les mois de septembre et octobre. Tôt dans la matinée d'avant-hier, le ministre des Travaux publics s'est rendu à l'est du pays en vue d'une inspection de plusieurs chantiers inhérents à la réalisation du grand projet d'autoroute Est-Ouest. En effet, durant toute la journée de mardi dernier, M.Amar Ghoul a été l'hôte de la wilaya de Bouira et de celle de Bordj Bou-Arréridj. Il ressort d'emblée de cette énième sortie sur le terrain du premier responsable des travaux publics, l'annonce d'une livraison, et par ricochet, de la mise à exploitation de plusieurs projets d'infrastructures de base, dès l'entrée de la prochaine saison automnale. Faut-il préciser que ces mêmes infrastructures, qui seront inaugurées aux mois de septembre et octobre prochains, sont en passe de voir le jour dans la wilaya de Bouira, dont le territoire est traversé par le tracé de l'autoroute Est-Ouest sur un itinéraire global de 33 km. Ainsi, devrait-on s'attendre à la mise en service, durant le mois de septembre, de l'évitement de la commune de Kadiria s'étalant sur 13 km et qui se construit en trois voies sur la RN5, connue pour la densité du trafic routier certes, mais aussi pour la multiplication des accidents de la route. Ce chantier a constitué la première halte de la tournée d'inspection effectuée par le ministre des Travaux publics. Sur les lieux, M.Amar Ghoul s'est insurgé contre le retard cumulé dans la mise en oeuvre de la troisième voie de l'évitement sus-cité, devant permettre son inauguration. Il a ainsi sermonné les entreprises en charge de sa réalisation, à savoir le groupement Sonatro-Cosider, tout comme il a fait part de sa menace quant à la résiliation du contrat à mettre en exécution sous quinzaine, dans le cas où l'avancement des travaux n'a pas atteint la cadence souhaitée. «Des mesures seraient prises contre tout manquement au respect des délais», dira, en effet, le ministre des Travaux publics, avant d'insister sur les autres aspects liés au drainage des eaux et à l'implantation des arbres. L'autre projet qui sera inauguré partiellement en octobre prochain, est le tunnel d'Aïn Chriki, dont les travaux consistent en la mise en oeuvre de deux tubes, l'un en direction d'Alger sur une distance de 1200 m, et l'autre allant vers la wilaya de Bouira sur un linéaire de 1153. La réalisation de ce tunnel bi-tubes dans un délai de 46 mois est confiée au groupement algéro-turc (Cosider-Stfa) pour un montant dépassant les 2 milliards de dinars. L'avancement des travaux au niveau de ce chantier a atteint le seuil de 65%. Cependant, il est prévu, à l'issue de l'inspection effectuée par M.Amar Ghoul, la réception de la partie menant vers Alger (1200 m) dès le mois d'octobre prochain. Le ministre des Travaux publics a, en outre, exhorté les deux entreprises à accélérer la cadence de réalisation, toujours sous peine de résiliation du contrat, tout comme il a plaidé pour «le respect de la sécurité technique et de la maîtrise du contrôle par l'organisme habilité». Dans la commune d'Aïn Turck, le ministre s'est enquis du déroulement des travaux concernant le projet de réalisation du viaduc Ouled Rekham.Ce projet, confié au groupement algéro-italien (Engoa, Sapta-Garboli), a atteint un taux d'avancement estimé à 55%. D'une longueur de 744 m et d'une hauteur de 120 m, ce magnifique ouvrage est considéré comme le plus grand viaduc en Afrique. M.Ghoul notera, à cet égard, que ce projet revêt «une importance particulière», affirmant que sa réalisation devrait se faire «conformément aux normes internationales». D'autre part, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, le ministre des Travaux publics a visité l'échangeur d'El Mehir ainsi que le tronçon de l'autoroute Est-Ouest reliant la ville de Bordj Bou-Arréridj à la localité de Zennouna sur 18 km. Sur place, M.Ghoul a constaté beaucoup de retard dans l'avancement des travaux, ce qui l'a amené à brandir la menace d'une possible résiliation du contrat signé avec les entreprises Cosider et Garboli.