Le Haut Conseil de la magistrature étudiera une nouvelle méthode à appliquer au mouvement des magistrats. La majorité des magistrats ont soulevé, à travers les différentes réunions, la problématique de l'éloignement de leurs familles. C'est ce qu'on a appris hier lors de la réunion du Conseil national de leur syndicat à Alger. Pour remédier à cette situation, le Haut Conseil de la magistrature sera saisi en vue de la révision du mode des mouvements des magistrats. C'est ce qu'a souligné hier le président du syndicat, Djamel Aïdouni. Cette déclaration a été faite en marge des travaux de la session tenue à huis clos. «Sur 4000 magistrats en poste, seuls 300 ont adhéré à ce syndicat», apprend-on encore. Par ailleurs, 1798 nouveaux magistrats dont la formation s'est accrue depuis 2004 ont été recensés en 2007, rappelle Aïdouni. 250 magistrats seront formés chaque année. Ainsi, il est relevé qu'aux 4000 magistrats actuels, sera ajouté un nombre de 2350 d'ici le mois de septembre prochain. Le secteur de la justice a bénéficié d'une enveloppe estimée à 250 milliards de dinars dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Le renouvellement des sections syndicales, la constitution des commissions spéciales, la stratégie du travail du syndicat pour les six mois à venir, l'adhésion permanente à l'Union internationale des magistrats et la formation des magistrats qui devrait être généralisée pour tous les conseils et cours de justice, sont autant de points introduits dans l'ordre du jour de cette session. Mais le syndicat des magistrats est mal en point. Tous les indices semblent le confirmer. Un taux d'absentéisme record a été relevé hier lors de la première session ordinaire du Conseil national de 2010. A la résidence des magistrats, la majorité des membres se sont inscrits aux abonnés absents, regrette le président du syndicat, Djamel Aïdouni. Le motif de ces absences récurrentes est relatif, selon toute vraisemblance, à la non-prise en charge des frais de transport des magistrats. «On ne peut pas se permettre ce luxe de payer les billets d'avion. La trésorerie du syndicat est tellement faible qu'on n'est pas à même d'assurer la prise en charge de la restauration de nos invités lors de nos différentes activités», a laissé entendre le premier responsable du syndicat des magistrats. Pourquoi les billets d'avion ne sont-ils pas payés? «Cette décision relève du Conseil national souverain et du trésorier qui est chargé de l'exécution», dira le syndicaliste.La désorganisation du syndicat ne s'arrête pas là, car l'absentéisme se conjugue aussi avec la léthargie. «Depuis pratiquement le mois de janvier dernier, aucun procès-verbal de réunion ou d'installation ou autre, ne nous est parvenu des sections syndicales», déplore ce syndicaliste. Le syndicat est également privé des cotisations de ses membres. «Plusieurs adhérents ont cessé de s'acquitter de leurs cotisations», confie, à la presse, le même syndicaliste. Cela est d'autant plus contraignant que «les cotisations, constituent la principale ressource du syndicat», selon le secrétaire général. Par ailleurs, il faut dire que sur le plan de la représentativité, beaucoup de choses restent à faire pour donner plus de crédibilité à cette structure syndicale.