Comme annoncé dans notre édition d'hier, la lune de miel entre la direction de l'Entente de Sétif et son coach semble se terminer. Le conflit entre les deux parties concerne, en effet, la liste des joueurs que l'entraîneur Noureddine Zekri a décidé de libérer à la fin de la saison écoulée et qu'il a remis au président du club, Abdelhakim Serrar, lequel ne semble pas sur la même longueur d'onde en refusant tout simplement de se passer des services des joueurs en question pour la simple raison qu'il n'existe pas sur le marché des transferts d'autres éléments pouvant les remplacer. Contacté par nos soins, le technicien ententiste qui se trouve actuellement à Sousse où il passe quelques jours de repos avec sa famille s'est déclaré tout d'abord étonné par l'ampleur prise par cette affaire même si, dit-il, les dirigeants du club ont pris l'initiative de libérer et faire venir des joueurs qu'il n'a à aucun moment, parlé à leur sujet. «Sincèrement, je n'ai rien compris à l'attitude de la direction du club du moment qu'on a tout réglé avant mon départ en vacances. Moi, en tout cas, je reste sur ma décision à savoir que les décisions prises préalablement doivent être respectées, un point c'est tout», nous dira-t-il en estimant que les joueurs «indésirables» peuvent à tout moment perturber la sérénité du groupe. «Et c'est pour cette raison que j'ai décidé de me séparer de ces joueurs.» Pour rappel, trois noms sont dans le collimateur de Zekri. Il s'agit de Nabil Hemani, Laâmouri Djediat et Fahem Bouazza, tout comme le Camerounais Francis Ambane. L'autre point de divergence entre les deux parties, c'est le lieu de la préparation. «J'estime qu'aller préparer en Tunisie n'est pas à mon sens une bonne idée. Vous imaginez que nous allons nous préparer dans la ville de l'équipe que nous allons affronter pour le compte de la première journée de la phase des poules de la Ligue des champions d'Afrique. C'est pour moi invraisemblable», a précisé encore l'enfant de Batna, lequel se dit prêt à partir si jamais il ne trouvera pas un accord avec le n°1 du club sétifien. Dans un autre registre, le coach du club vice-champion d'Algérie 2010 est revenu sur le parcours de l'Equipe nationale de football durant le Mondial d'Afrique du Sud. Pour Zekri, les Verts ont été en deçà des attentes du peuple algérien. «Je pense que notre Equipe nationale aurait pu faire largement mieux que ce qu'elle a réalisé. J'estime que le choix de certains joueurs ne répond à aucun paramètre valable. Je vous cite l'exemple des éléments comme Ghazel, Mansouri ou encore Saïfi, qui n'ont pas leur place chez les Verts. Il est inadmissible qu'on fasse confiance à des éléments que je viens de citer et qu'on laisse un Ziaya ou un Derrag qui aurait pu, à mon sens, apporter un plus à l'avant-garde de l'équipe, l'un des maillons faibles de notre Equipe nationale», dit-il et d'ajouter sur sa lancée: «J'estime qu'on avait un bon coup à jouer. On avait la possibilité de passer au second tour. Ça aurait été une performance historique. Hélas, ça n'a pas été le cas. Le plus important maintenant, c'est de tirer les enseignements à travers cette participation à la coupe du monde de 2010 et préparer l'avenir», conclut-il. Il est à noter enfin que le club sétifien est passé depuis avant-hier au professionnalisme en optant pour la SPA lors d'une cérémonie qui s'est déroulée à l'hôtel El Hidhab en présence des autorités locales à leur tête le wali de la wilaya de Sétif, M.Nourredine Bedaoui ainsi que des industriels et hommes d'affaires.