Les Oranais n'ont plus à se soucier, la pomme de terre sera disponible en grandes quantités à des prix très abordables et loin de toute spéculation puisque 300 tonnes de ce tubercule ont été stockées. La wilaya d'Oran, parc touristique par excellence, tend à devenir un pôle agricole. La politique agricole appliquée par Rachid Benaïssa commence à donner ses premiers résultats. Pourvu que ça dure. En effet, la saison agricole 2010 a tenu toutes ses promesses. La production est à son plus haut cette année. A quelques semaines de la clôture de la campagne des moissons-battages, près de 520.000 tonnes de différentes qualités de blé ont été récoltées en attendant que la récolte finale soit bouclée à environ 600.000 tonnes. Selon les estimations des responsables agricoles locaux, la production moyenne est de 10 quintaux l'hectare sur une surface totale estimée à quelque 50.000 hectares. A ce sujet, les fellahs s'estiment heureux d'avoir contribué, pour la première fois dans leur histoire, aux exportations de l'Algérie en mettant sur le tapis une quantité de 1000 tonnes de blé. Devant cet engouement, les fellahs pensent d'ores et déjà au stockage du surplus de production après la levée des embûches, à la faveur de la mise en oeuvre des différents plans de développement agricole. Plusieurs facteurs ont permis l'augmentation et l'opulence de la production, notamment la pluviosité de cette année: plus de 300 mm alors qu'elle ne dépassait pas la moyenne de 40 mm par le passé. Aussi, les différents dispositifs d'irrigation y ont été d'un appoint conséquent. Les centres ruraux d'Oran ne sont plus ces grandes prairies, considérées dans un passé très récent comme zones désertiques sans aucun rendement. Quoique le béton continue à faire des ravages, les terres des communes à vocation agricole, par excellence, de Oued Tlélat, Tafraoui, Misserghine, El Braya, Aïn El Karma, Boutlelis, gardent intacte leur fertilité. Auparavant, la production de blé ne dépassait pas les 5 q à l'hectare annuellement. A ce sujet, les responsables locaux comptent mettre en place de nouveaux dispositifs en vue de booster le secteur en pleine mutation. Place donc, à la productivité pour mettre fin à la spéculation. En vue de répondre favorablement à la demande du mois de Ramadhan, quelque 300 tonnes de pomme de terre ont été stockées. «Les Oranais n'ont plus à se soucier, la pomme de terre sera disponible en grandes quantités et à un prix abordable», mise-t-on à Oran. A l'instar des autres wilayas du pays, la cuisine, dépourvue de viande, n'est plus celle du mois de Ramadhan. La demande est, comme à son accoutumée, accrue tandis que tous les coups bas sont tout aussi multiples. Afin d'éviter toute surprise malencontreuse, un plan spécial Ramadhan est en cours d' élaboration en collaboration avec les services agricoles et vétérinaires. Les points et espaces de vente des volailles seront contrôlés, et le non-respect des règles commerciales sera sévèrement réprimé.