Le chef de l'Etat a appelé les dirigeants présents à défendre tous ensemble la vision du Nepad relative à l'aide au développement. C'était hier à Kampala, (Ouganda), que les travaux du 23e sommet du Comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargés de la mise en oeuvre du Nepad ont débuté. Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement y ont pris part dont le Président Bouteflika. Dans son intervention, le chef de l'Etat a tenu à exprimer la satisfaction de l'Algérie en ce qui concerne les progrès réalisés dans la mise en place d'une agence de planification et de coordination du Nepad, une agence opérationnelle disposant des outils et capacités nécessaires pour faciliter la mise en oeuvre et le suivi de projets d'intégration régionale et continental. M.Bouteflika a appelé les chefs et les dirigeants présents à défendre tous ensemble la vision du Nepad relative à l'aide au développement. «Nous devons continuer à défendre en tous lieux et moments la vision que nous avons de l'aide au développement que nous voulons non seulement accrue en volume, mais également repensée de manière à la rendre plus visible, plus efficace et surtout orientée effectivement vers les priorités définies par le Nepad», a t-il souligné et dont les propos ont été rapportés par l'APS. Au sujet des infrastructures régionales et continentales, l'Algérie a été désignée par le Comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargée de l'orientation du Nepad afin de donner une impulsion à la réalisation et au suivi des grands projets d‘infrastructures de portée régionale et continentale. Ainsi, sous la supervision des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de ce comité, les ministres respectifs seront chargés de cette mission, apportant à la fois une impulsion politique et l'expertise requise pour combler le retard accusé par le continent dans le domaine des infrastructures qui représentent une «nécessité vitale» pour que l'Afrique puisse connaître un rythme de croissance élevé et continu. Abordant le développement des infrastructures, le chef de l'Etat a mis les réalisations acquises par l'Algérie lors de cette dernière décennie, en présentant, notamment, les grandes lignes du programme d'investissement lancé et les objectifs recherchés à travers ce programme. Parmi les programmes d'infrastructures engagés par l'Algérie, le Président Bouteflika cite les grandes réalisations à dimension non seulement nationale, mais aussi régionale et continentale. Il énumère, notamment, les projets réalisés dans les domaines des transports, de l'énergie et des technologies de l'information et de la communication. «Au-delà de leur mission nationale, les grands projets engagés par mon pays dans le cadre de ses divers plans de développement sont, de par leur envergure, des facteurs favorisant l'intégration régionale et continentale», a souligné le président de la République. Et d'ajouter: «Ces projets sont de nature à traduire pleinement la vocation de l'Algérie en tant que trait d'union et carrefour de rencontres et d'échanges entre l'Afrique, la Méditerranée, le monde arabe et le vaste espace musulman». Ces projets, a souligné le chef de l'Etat, prennent en compte le souci de «contribuer substantiellement à l'édification d'un grand pôle de croissance à la mesure de l'ambition légitime de l'Afrique, à surmonter la marginalisation dans laquelle elle est depuis trop longtemps confinée dans l'économie mondiale». Le Président Bouteflika a cité, dans ce contexte, certains grands projets «intégrationnistes», notamment l'autoroute Est-Ouest, les interconnexions du réseau électrique avec la Tunisie et le Maroc, la route Transsaharienne Alger-Lagos, ainsi que le projet de gazoduc Nigeria-Algérie.