Une arme de type kalachnikov a été récupérée. Un terroriste a été abattu hier à Mizrana par les forces de sécurité. Vers 9h du matin, un violent accrochage a opposé un groupe terroriste aux éléments de l'ANP au niveau du village Athouri, situé dans le massif forestier de Mizrana à quelque 35 km au nord de la ville de Tizi Ouzou. Une arme de type kalachnikov a été récupérée. Notons également que la région littorale a connu durant ces derniers mois, une relative accalmie. Les actions de ces groupes qui activent dans la région se limitaient à quelques bombes artisanales. Cet acte marque donc un retour aux années d'insécurité qui ont laissé des dizaines de villages fantômes dans ce massif forestier. Par ailleurs, il est à signaler qu'une nette recrudescence de l'activité des groupes terroristes est perceptible ces dernières semaines dans la wilaya de Tizi Ouzou. Alors que les kidnappings continuent à se manifester à travers les communes, ce sont les attentats kamikazes qui font leur réapparition. Dimanche dernier, tôt dans la matinée, les habitants d'Aït Aïssi ont été réveillés par un attentat kamikaze qui a visé la brigade de la Gendarmerie nationale, sise au chef-lieu de la commune. Le siège de la mairie, situé à proximité, n'a, lui aussi, pas été épargné par la charge d'explosif. Un agent de sécurité a perdu la vie alors que six gendarmes ont été blessés. Des dégâts considérables ont été causés aux habitations et commerces limitrophes. Cette insécurité pénalise dramatiquement les villages de la wilaya accentuée par les enlèvements qui visent les entrepreneurs et les gens riches. Il y a quinze jours, un jeune entrepreneur de Fréha n'a été libéré par ses ravisseurs qu'après une large mobilisation des citoyens de sa commune et de son village, en particulier. Notons enfin que la région de Mizrana a souffert de l'insécurité dès les premières heures du terrorisme. Longtemps considérée comme une zone de non-droit, les forces de sécurité ont dû déployer un impressionnant arsenal pour libérer cette région de l'emprise de ces groupes et du banditisme, en général. De plus, ces localités situées sur le littoral ont vécu des années d'enfer. Un sentiment d'abandon s'était installé après des années de banditisme qui menaçait jour et nuit les biens et les personnes. Ce n'est que ces derniers temps que les forces de sécurité ont investi le massif forestier de Mizrana. Cependant, si l'activité terroriste a été réduite à sa plus faible expression, il n'en demeure pas moins que l'activité économique locale a été grandement affectée. La RN24 qui relie le littoral à la capitale, Alger, demeure encore fermée à la circulation alors que le projet d'alimentation du littoral en gaz de ville via Dellys a été carrément abandonné.