Depuis le début de la saison estivale, 10 personnes sont décédées sur les routes, huit autres par noyade et cinq autres par suicide. Hier matin encore, la route a fait parler d'elle. Un véhicule léger a dérapé sur la RN24 au lieudit PK 17 (Amtik). Le conducteur a perdu le contrôle de son véhicule, lequel, après plusieurs tonneaux, s'est retrouvé au fond d'un ravin de 15 mètres de profondeur. Conséquences: un mort et deux blessés. Le conducteur et un de ses deux passagers s'en sont sortis avec des blessures. L'autre passager a rendu l'âme sur le coup. La veille, un autre accident mortel a eu lieu au centre-ville de Béjaïa. Un camion qui roulait sur le boulevard Krim-Belkacem a heurté de plein fouet une moto à son bord un adulte et un adolescent de 14 ans. Ce dernier a succombé à ses blessures dès son arrivée à l'hôpital Khellil- Amrane. Quant au conducteur, âgé de 29 ans, il a subi quelques blessures sans gravité. Ces deux derniers accidents de la circulation portent le nombre de morts sur les routes de Béjaïa à 10 personnes depuis le début de la saison estivale, indiquait hier le capitaine Soufi de la Protection civile de Béjaïa. Il y a eu au total 117 accidents qui ont fait également 227 blessés. La mer n'est pas en reste puisque, elle aussi, a été à l'origine de la mort de deux personnes. Disparus depuis le 31 juillet dernier sur les plages de Tichy, un homme de 22 ans, natif de Constantine et un adolescent de 13 ans, natif de Sétif ont été respectivement rejetés par la mer et en état de décomposition sur les plages d'Affalou et la digue de Tichy par les sapeurs-pompiers qui ont eu, trois jours durant, à mobiliser une embarcation pneumatique et huit plongeurs dans l'opération de recherche. La semaine dernière, quatre personnes ont trouvé la mort par noyade, à Béjaïa, selon la Protection civile. Des cas de noyade sont enregistrés, notamment dans des plages non surveillées, a-t-on précisé. Ainsi, un jeune homme âgé de dix-sept ans s'est noyé dans une plage interdite à la baignade dans la commune de Souk El Tenine au début de la semaine écoulée. Le deuxième cas a été enregistré sur le territoire de la commune de Béjaïa, à savoir Tazeboudjt, une plage surveillée située sur le côté ouest de la wilaya. Quant aux deux autres victimes, elles ont trouvé la mort dans des plages non surveillées dans la commune de Boukhelifa, le week-end dernier. Avec ces deux nouvelles victimes, la mer aura emporté dans ses vagues pas moins de huit personnes. L'autre fléau qui fait souvent la chronique locale reste le suicide. Une autre victime a été enregistrée hier dans la commune d'Ighil Ali. Un jeune homme de 19 ans s'est donné la mort par pendaison aux alentours de son village natal, Azarou. La victime s'est pendue à un arbre à l'aide d'une corde. Cinq personnes au total ont eu recours à l'acte fatal depuis le début du mois de juin. Quatre l'ont fait par pendaison et une autre en se jetant dans le vide. Alors qu'on croyait à un été moins macabre, voilà que les chiffres bondissent pour confirmer, une fois de plus, que la wilaya de Béjaïa ne déroge pas à la règle en se plaçant à la tête du peloton des wilayas meurtrières. Il faut croire que dans cette région, tous les ingrédients pouvant induire cette situation soient présents. Sur les routes, il faut avoir les nerfs en acier pour résister à la pression créées par les interminables bouchons nés pour l'essentiel des travaux qui s'invitent comme par enchantement en pleine période de grande affluence touristique. Du coup, toutes les conditions sont réunies pour exciter, voire énerver, les usagers des routes. Le chômage et la mal-vie complètent le tableau noir qui interpelle tout le monde.