85% du transport ferroviaire dans la banlieue d'Alger sont assurés par des automotrices électriques, a précisé le ministre. «D'ici la fin 2010, tous les anciens trains fonctionnant au diesel seront retirés de la circulation sur les lignes de la banlieue d'Alger pour laisser totalement la place aux nouvelles automotrices construites par la société suisse Staedtler.» Cette déclaration, plutôt cette «promesse» (encore une), est sortie de la bouche du ministre des Transports Amar Tou, qui a procédé hier à la mise en service des ateliers d'entretien et de maintenance des trains automotrices circulant sur les lignes de la banlieue algéroise. Construite par un groupement d'entreprises algéro-turques pour le coût fastidieux de 8,6 milliards de dinars, cette infrastructure située au Caroubier (Alger) est chargée d'assurer «tous les travaux d'entretien, de réparation et de la maintenance des 64 rames des trains automotrices en service dans les lignes ferroviaires de la banlieue d'Alger», a souligné le ministre dans une déclaration à la presse en marge d'une visite à ces ateliers. Premier du genre en Algérie, le nouvel équipement inscallé est doté des dernières technologies en matière de réparation et de nettoyage des automotrices en circulation depuis l'année dernière sur les lignes Alger-Thénia et Alger-El Affroun, a ajouté le ministre qui a fait savoir que «sur les 64 automotrices électriques commandées par la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf), 60 étaient mises en service». Le reste de la commande, soit quatre autres rames, seront «réceptionnées durant le mois en cours et en septembre à raison de deux (2) rames par mois», a-t-il en outre précisé. Pour les deux lignes Alger-Thénia (est d'Alger) et Alger-El Affroun (ouest), seulement 10.000 des 50.000 voyageurs/jour transportés par la Sntf sur ces itinéraires, continuent à être transportés sur les trains au diesel, selon le ministre: «Aujourd'hui, près de 85% du transport ferroviaire de voyageurs dans la banlieue d'Alger sont assurés par les automotrices électriques.» Selon les explications fournies par les responsables de ce projet, les ateliers de maintenance, qui s'étalent sur une superficie totale de 10,5 hectares, ont la capacité d'entretenir et de réparer neuf rames simultanément. Le ministre s'est enquis, au cours de sa visite, du fonctionnement des différents compartiments des ateliers de la maintenance des trains électriques. A savoir, le bâtiment de l'entretien préventif, celui du nettoyage intérieur et extérieur des voitures (wagons). Le commis de l'Etat a fait savoir que ces ateliers servent également d'aire de remisage (stationnement) des trains électriques de banlieue. Les ateliers de maintenance lourde et de révision ont également été visités par Tou qui a affirmé que la gestion de cette infrastructure, dont les travaux de réalisation ont débuté en 2008, était totalement assurée par des cadres algériens.