La dotation quotidienne en eau potable par habitant, est passée à 168 litres dans plus de 70% des chefs-lieux de communes. La distribution en continu de l'eau, commence à devenir une réalité dans plusieurs grandes villes. Et au vu des réalisations du secteur de l'hydraulique, plusieurs autres agglomérations seraient pressenties pour passer à ce régime. C'est ce qui ressort de l'audition de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, par Abdelaziz Bouteflika, président de la République qui a relevé «les progrès indéniables enregistrés par le pays en matière de mobilisation de la ressource en eau en réponse aux besoins de la population dans ce domaine». Le chef de l'Etat a même jugé que «ces résultats probants en matière d'alimentation en eau potable et d'assainissement, sont autant de motifs d'encouragement pour la poursuite de la modernisation et l'extension des réseaux pour offrir à tous les citoyens le même service public de l'eau». Parmi tous les autres ministres à être reçus jusqu'à présent, Sellal est l'unique à avoir reçu de tels encouragements. Il ne pouvait en être autrement à la lecture des rapports sur les réalisations effectuées au cours de l'année 2010. Les plus importantes sont la mise en service de sept nouveaux barrages pour une capacité additionnelle de plus d'un milliard de m3. Il s'agit des ouvrages de Koudiat Acerdoune (Bouira), Boussiaba (Jijel), Kissir (Jijel), Douéra (Alger), Bougous (El-Tarf), Saf-Saf (Tébessa) et Kerrada (Mostaganem). Il y a aussi l'entrée en exploitation de deux grands transferts et de six adductions d'eau potable ainsi que la réception de deux usines de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 300.000 m3/jour à Skikda et à Beni Saf (Aïn Témouchent). Le ministre a aussi mis en évidence la mise en service de cinq stations d'épuration dans les villes de Aïn Turk (Oran), El Eulma (Sétif), Annaba, Mila et Saïda, le recyclage pouvant être une ressource pour l'industrie et l'agriculture. Ainsi, le taux de raccordement aux réseaux d'alimentation en eau potable est actuellement de 93%. La dotation quotidienne en eau potable par habitant, est passée à 168 litres distribués quotidiennement dans plus de 70% des chefs-lieux de communes, en même temps que la distribution en continu commence à devenir une réalité dans plusieurs grandes villes, a déclaré le ministre. Concernant le volet assainissement, 86% des foyers sont raccordés aux réseaux publics de collecte des eaux usées. Avec une capacité installée en stations d'épuration de 600 millions de m3/an, l'Algérie est actuellement en mesure de traiter 80% des rejets d'eaux usées. D'un autre côté, une attention particulière a été accordée par le président de la République à l'état d'avancement des grands projets, notamment le grand projet d'alimentation en eau potable de Tamanrasset à partir de la nappe de In-Salah, qui doit être mis en service au premier trimestre 2011. Il y a aussi le projet de transfert vers les Hautes Plaines sétifiennes avec la réalisation de trois barrages. Un autre programme de dessalement d'eau de mer, qui comprend la réalisation de 13 stations pour une production de 2,26 millions de m3/j, a été lancé. Les travaux d'extension du système Béni Haroun par la réalisation de l'interconnexion des cinq barrages le composant, viennent de débuter. Les actions du programme de développement 2010-2014 sont la réalisation de 19 nouveaux barrages. En 2010, quatre barrages ont été lancés: Béni Slimane (Médéa), Z'hor (Skikda), Saklafa (Laghouat) et Soubella (M'sila). Quatre ont été lancés en appels d'offres au cours de la même année: Djdiouia (Relizane), Taht (Mascara), Souk Tléta (Tizi Ouzou) et Djerda (Souk Ahras). Les travaux des barrages Kaf Eddir (Tipasa), Ourkiss (Oum El Bouaghi), Tabelout (Béjaïa), Draâ Ediss (Sétif), Mehouane (Sétif) et Tagharist (Khenchela), avancent conformément aux délais impartis.