La vocation agricole de cette région n'est plus un simple titre générique. La 5e Foire agricole, organisée du 24 au 26 septembre, aura permis aux responsables du secteur de faire le point sur deux années de mise à exécution du plan national de développement agricole. Malgré sa nouveauté et les tracas rencontrés au début, le bilan des opérations durant cette courte période dénote le travail accompli sur le terrain, ainsi que l'effort financier consenti par les pouvoirs publics. Il ressort, d'après un décompte des services agricoles, une nette augmentation du nombre de participants attirés par les avantages et facilités accordés sous diverses formes, dans le cadre de ce plan. Plus de douze mille exploitants se sont inscrits auprès des services agricoles afin de bénéficier des aides multiples entrant dans le domaine de la reconversion: l'élevage, bovin, agricole ou avicole, l'investissement ou tout autres travaux d'appoint. Actuellement, ils sont près de six mille exploitants à avoir bénéficié de crédits de subvention, pour un montant global de sept milliards de dinars, dont presque cinq milliards de dinars dans le cadre du soutien du Fonds national de régulation et développement agricole (FNRDA). En matière de réalisations, 24.000 hectares d'arboriculture ont été plantés, 3000 autres hectares mis en valeur, sept périphéries nouvellement créées, six huileries, 24.000 ruches distribuées. La capacité de stockage a été portée à 16.000 m3 pour ne citer que les grandes opérations effectuées à ce jour. L'apport en infrastructures hydrauliques reste conséquent avec l'acquisition de matériel approprié d'un financement important qui a permis de couvrir 4000 hectares à partir de petits ouvrages hydrauliques récents, le recours aux techniques du goutte-à-goutte ou les travaux de forage de puits. La superficie irriguée est actuellement de 8000 hectares, ce qui représente 2,5% de la superficie agricole utile qui est de 337.598 hectares. Cette superficie sera revue à la hausse avec l'entrée en fonction des nouveaux ouvrages en cours de réalisation. Même si ce taux paraît, à première vue, dérisoire, il n'en demeure pas moins que l'évolution dans ce domaine a presque doublé durant ces deux dernières années. La superficie irriguée n'était que de 5000 hectares. De manière générale, la wilaya de Médéa offre une gamme variée de produits agricoles, et la production annuelle se situe globalement au-delà de la moyenne nationale, pour les produits qui la caractérisent. La céréaliculture enregistre, en temps normal, une production annuelle moyenne de 1,2 million de quintaux pour une superficie de 120.000 hectares. Médéa est réputée pour ses coteaux et sa production tardive de cépages. Son potentiel viticole avoisine les 7000 hectares, pour une production de 245.000 quintaux. La production annuelle se caractérise par un cheptel ovin et bovin de l'ordre de 419.000 et 31.000 têtes pour chacune de ces deux espèces, totalisant 4 tonnes/an de viande et 40 millions de litres de lait/an. Alors que la viande blanche affiche une production de 4 tonnes/an et 37 millions d'oeufs, production moyenne s'entend. A travers cette présentation globale du secteur, la vocation agricole de Médéa n'est plus un titre générique, mais une réalité qu'on peut constater de visu, sentir et...goûter en même temps!