Elle, c'est Jeanne G., convertie à l'Islam après une lecture du Saint Coran traduit en français, qui lui a fait découvrir cette belle religion. Elle sillonne les hôpitaux d'Alger depuis maintenant 15 ans pour apporter aide, réconfort et chaleur aux mamans accompagnant leurs enfants et nourrissons malades, hospitalisés. Ces mères éprouvées viennent souvent de loin, qui de Tamanrasset, d'Adrar, des fins fonds des Aurès ou des Oasis éloignées... Elle, c'est Jeanne G., convertie à l'Islam après une lecture du Saint Coran traduit en français, qui lui a fait découvrir la belle religion qu'est l'Islam, dit-elle à L'Expression où elle est venue lancer, à travers notre quotidien, un appel pressant aux âmes charitables pour aider ces mamans en désarroi, pendant le mois sacré du Ramadhan. Jeanne est mère de trois filles et grand-mère de son état. Ses enfants l'aident beaucoup dans son oeuvre généreuse et bénévole en lui faisant parvenir de France des médicaments introuvables en Algérie pour ces enfants malades. Elle explique que ces mamans sont livrées à elles-mêmes et ignorées au moment du f'tour du Ramadhan «C'est impardonnable et haram, s'écrie-t-elle indignée, de ne pas être nourrie pendant le Ramadhan» L'aide qu'elle rassemble est strictement fournie en nature et non en espèces, souligne Jeanne G. Elle la perçoit de bienfaiteurs généralement anonymes, mais cependant elle nous a confié et insisté sur l'aide que le pâtissier «Papy» d'El Mouradia (ex-Golf) lui offre, par exemple, 60 tartelettes par jour et pendant une semaine à ces mamans. L'aide apportée par la supérette Hammouche du même quartier pour subvenir aux besoins élémentaires de ces enfants et leurs mamans, spécialement pendant le Ramadhan et tout le reste de l'année est un autre cas exemplaire. «Je suis une femme de terrain, je n'ai ni bureau ni compte en banque», nous dit cette bienfaitrice qui martèle qu'elle «n'accepte pas de sous. Tous les dons qu'elle réceptionne sont en nature» Jeanne G. s'est, par ailleurs, occupée des services pédiatriques des hôpitaux de Parnet (Hussein Dey) pendant un an et de celui de Béni Messous, et ce, sans intermédiaire aucun, ni celui de l'Etat ni celui des associations caritatives qui brillent par leur absence. Elle s'est occupée également des services pédiatriques de Birtraria (Scala) et de celui de l'hôpital Lamine Debaghine (ex-Maillot). Pour l'Aïd Esseghir, Jeanne lance un appel à toutes les âmes charitables afin de l'aider à vêtir ces enfants malades. Elle dit «n'accepter que des vêtements neufs et non usagés ou déjà portés. C'est une fête pour tous les petits enfants et elle doit être vécue pareillement par tous.» Elle a répondu «présent» à «tous les Aïd depuis 15 ans, apportant un énorme carton bourré de gâteaux, de lait, de jouets. Parfois elle est accompagnée par un clown pour rendre le sourire à ces petits êtres souffrant du mal et de la solitude.» indique-t-elle. Parlant de ces mamans dans la douleur, qu'elle appelle «ma famille» et leurs petits «mes enfants», elle informe qu'elle les accompagne parfois au hammam. «Ce sont des personnes qui ont été mises «à genoux» par la maladie de leurs enfants. Elles se sont appauvries pour veiller sur la santé de leurs petits. Elles ont tout dépensé là où elles étaient», affirme Jeanne G. qui enchaîne, que parfois elle organise une collation avec «café» et des gâteaux avec ces mamans qui réfléchissent ces bons moments sur la santé de leurs enfants. En plus de ses filles qui l'aident beaucoup, elle reçoit de France de gros dons en médicaments de bienfaiteurs bénévoles qui tiennent à leur anonymat, confie Jeanne, visiblement émue par ces gestes et ravie de son action de bienfaisance. «Pendant longtemps, j'ai végété dans ma lutte. Aujourd'hui grâce à la presse écrite, orale et filmée, je reçois des appels d'éventuels bienfaiteurs.» s'est félicitée cette grande dame. Jeanne demande à tous les gens d'aller voir, souvent et non occasionnellement, ces enfants malades (et non contagieux) ainsi que leurs mamans. «Ils ont besoin de nous», lance-t-elle d'une voix serrée..