Quelque part, l'arrière latéral actuel des Verts a raison, car les expériences vécues en la matière par l'EN, ont rarement abouti au lendemain du changement de tout un staff technique national. La dernière démission du sélectionneur national, Rabah Saâdane, continue d'être différemment interprétée par l'ensemble de l'opinion publique sportive nationale, et aussi par plusieurs joueurs et ex-éléments de l'EN. Certes, de l'avis général, Rabah Saâdane aurait dû quitter son poste à la fin du dernier Mondial sud-africain, au lieu d'avoir accepté de continuer à driver les Verts jusqu'en 2012. Il est vrai que les mauvais résultats enregistrés par l'EN, notamment après sa qualification historique au Mondial 2010, arrachée sur le fil en match barrage face à l'Egypte, ont jeté un sérieux «coup de froid» sur l'équipe. Une équipe nationale qui s'était pourtant «honorablement» comportée en phase finale de la dernière CAN, avec au final, une quatrième place, après avoir échoué en demi-finale face aux Egyptiens (4-0). Mais il fallait aussi se rendre à l'évidence que quelque part, cette équipe nationale était beaucoup plus souvent en rupture, presque à chaque fois sur le point de «craquer» de l'intérieur. Rabah Saâdane lui-même a fini par le concéder «ouvertement» à la presse, présente à sa dernière conférence de presse en date, animée par ses soins au niveau du stade du 5-Juillet, quatre jours seulement avant l'entrée en lice des Verts pour le compte des éliminatoires à la CAN 2012. Avant d'affronter la Tanzanie, on sentait beaucoup de dépit dans les propos de Rabah Saâdane. Un homme qui semblait réellement usé, et sérieusement mis à mal par l'atmosphère qui régnait autour de l'EN. Un problème d'ordre relationnel avec plusieurs joueurs survenu au lendemain de leur mise à l'écart, notamment celle de Khaled Lemmouchia. Aujourd'hui, Rabah Saâdane a rendu le tablier, sans que cela ne surprenne personne, mais aux yeux d'un élément comme Nadir Belhadj, la dernière démission en date du désormais ex-coach de l'EN, s'apparente à celle qui s'était produite au lendemain de la CAN 2004. L'actuel arrière-gauche des Verts, aujourd'hui sociétaire du club qatari d'Essad, estime «que l'EN a surtout besoin aujourd'hui d'une réelle stabilité au niveau de son staff technique, et qu'en cas de démission de Rabah Saâdane, on risque, malheureusement de repartir, une fois de plus, de zéro, comme au lendemain de la CAN tunisienne». Quelque part, l'arrière-latéral actuel des Verts a raison, car les expériences vécues en la matière par l'EN, ont rarement abouti au lendemain du changement de tout un staff technique national. D'ailleurs, Mahieddine Khalef recommandait vivement le maintien de Rabah Saâdane à la tête des Verts au lendemain du dernier Mondial. Mais quand les résultats escomptés ne sont plus au rendez-vous, le «peuple» perd patience et le montre de vive voix, comme il vient de le faire dernièrement au stade du 5-Juillet, puis au stade Tchaker de Blida. Certes, un joueur comme Nadir Belhadj peut encore briller sous les couleurs de l'EN, mais après le départ de Rabah Saâdane, rien ne dit qu'il conservera encore son poste de titulaire au sein de l'équipe, notamment après sa très moyenne prestation fournie face à la Tanzanie. Il est donc clair que beaucoup de changements vont certainement se faire au niveau de l'effectif, d'autant plus que le président Raouraoua n'a pas fini de «digérer» sa dernière colère affichée contre l'équipe, après le match Algérie-Tanzanie. Nadir Belhadj a bien le droit de «déplorer» le départ de Rabah Saâdane, mais ce dernier n'était plus du tout en mesure de gérer plus que cela une situation «interne» qui ne date pas d'aujourd'hui, en réalité.