La rue est aujourd'hui de plus en plus «agacée» par des arguments qui ne la satisfont plus Le maintien de Rabah Saâdane à la tête des Verts, semble perdurer de manière inexorable. Le match amical perdu mercredi dernier face au Gabon (1 à 2) n'a fait que creuser davantage le fossé entre l'actuel sélectionneur national et une large partie du public algérien. En réalité, le nouveau faux pas essuyé par les coéquipiers de Madjid Bougherra sur la pelouse du 5-Juillet, était une fois de plus, ou même de trop, quelque part prévue par beaucoup de spécialistes et d'observateurs avertis en la matière. Après le mondial sud-africain l'EN qui vit actuellement de «sa réputation», fait face à une phase de remise sur rails que le sélectionneur national Rabah Saâdane n'arrive toujours pas à maîtriser à son niveau. Pour preuve, le coach national n'a pas encore compris, ou plutôt, n'a nullement «anticipé» la réaction du public du stade 5-Juillet, en cas de défaite de l'EN face au Gabon. Et c'est malheureusement cela qui s'est produit mercredi soir passé, et qui a mis en relief, le profond malaise d'ordre relationnel que suscite une fois de plus aujourd'hui autour de lui, le coach national. Sa reconduction pour deux autres années à la tête de la barre technique des Verts, n'a jamais fait l'unanimité au sein de l'opinion publique nationale. Les millions de fans des Verts d'ici et d'ailleurs, reprochent toujours, et depuis longtemps, à Rabah Saâdane, sa manière de «coacher» les joueurs de l'EN au cours d'un match, et surtout ses déclarations trop souvent empreintes de «prudence excessive» au yeux des supporters. Rabah Saâdane est connu pour être un adepte du discours modéré, et surtout du technicien toujours sur ses gardes. Preuve en est, lors de sa sortie médiatique, quarante-huit heures avant la rencontre amicale Algérie-Gabon, il avait bien dit avec beaucoup d'insistance: «Maintenant, il faut absolument que tout le monde remette les pieds sur terre, car le Mondial c'est fini, et les prochaines échéances africaines sont déjà là!» Certes, le sélectionneur national a raison de nous mettre en garde contre tout excès d'optimiste, notamment à un moment où l'EN entame quelque part «sa mue», et surtout au lendemain d'un Mondial sur lequel beaucoup d'Algériens ont tiré un trait. Mais la rue algérienne, et surtout les milliers de supporters qui prennent la peine de se déplacer au stade pour voir de près l'EN, comme l'ont fait beaucoup d'entre eux mercredi dernier, malgré le caractère amical de la rencontre, ne «supportent plus» aujourd'hui les revers subis en cascade par leur équipe nationale. En réalité, ils ne perçoivent plus du tout avec «conviction» la nouvelle mission que vient d'attribuer la FAF à Rabah Saâdane. Un sélectionneur national, plutôt de plus en plus isolé au niveau de son poste, et dont l'impopularité actuelle, et malheureusement pour lui, vécue comme un autre cauchemar au 5-Juillet, est tout simplement un signe fort émanant de la rue aujourd'hui de plus en plus «agacée» par des arguments qui ne la satisfont plus du tout.