Le Real a de son côté remporté une précieuse victoire sans toutefois convaincre ses milliers de supporters. Le FC Barcelone, champion d'Espagne invaincu la saison dernière à domicile, a durement chuté au Camp Nou face au promu Hercules Alicante (2-0) samedi, alors que le Real Madrid a remporté, sans séduire, son premier match, contre Osasuna (1-0) lors de la 2e journée de la Liga. En soirée, l'Atletico Madrid, qui a battu l'Athletic à Bilbao (2-1) grâce à Forlan et Tiago, a rejoint en tête du classement Valence, vainqueur à domicile de Santander (1-0). L'Atletico, sur orbite depuis sa victoire contre l'Inter Milan en Supercoupe d'Europe, occupe la 1re place à la faveur d'une meilleure différence de buts. Le Real Madrid de Mourinho, peu convaincant pour l'ouverture à Majorque (0-0), a montré un peu plus de jeu mais les hommes de devant -Higuain, Benzema, Cristiano Ronaldo et Özil samedi soir- peinent encore à se trouver. Comme à Majorque, Higuain a manqué d'adresse. Özil, lui, a montré de belles choses. Sifflés à la mi-temps, les Madrilènes ont été meilleurs en seconde période et ont doublé les Barcelonais au classement. «On n'a pas joué un grand match mais j'ai le sentiment qu'à aucun moment Osasuna pouvait gagner», a relevé Mourinho. «Nous avons eu le contrôle total du match». Le but de la victoire au stade Santiago-Bernabeu est venu d'un défenseur, un fidèle de Mourinho: le Portugais Ricardo Carvalho (48). Parfaitement placé au second poteau, il a été servi par Cristiano Ronaldo qui s'est arraché pour lui glisser le ballon après avoir échoué sur le gardien d'Osasuna Ricardo, excellent au Bernabeu. Le Barça de Guardiola, qui n'avait pas perdu un match de Championnat à domicile la saison dernière (18 victoires, un nul), a été méconnaissable devant Hercules Alicante. «On a manqué de rythme, de fluidité dans le jeu», a reconnu Guardiola. Après une très bonne entrée en matière à Santander (3-0) il y a 15 jours, le Barça a sombré: Messi, très remuant, a manqué d'efficacité dans le dernier geste, Iniesta ne s'est guère montré, Villa a manqué de ballons et la défense, privée de Puyol, a été incroyablement passive. L'attaquant paraguayen Nelson Valdez, qui avait fait souffrir les Espagnols en quarts de finale du Mondial, a été le cauchemar du club catalan et de ses champions du monde. Titularisé en soutien de David Trezeguet en attaque, Valdez a ouvert le score en profitant d'une mésentente entre Maxwell et Valdés à la suite d'un coup franc (26e). Le Barça, pourtant bien entré dans le match, n'allait jamais se remettre de ce premier coup. Guardiola tentait de ranimer son équipe en faisant entrer à la pause Xavi et Pedro, à la place de Mascherano et Bojan. Mais rien n'y faisait, le Barça bafouillait son football et sur une contre-attaque, le diablotin Valdez, transféré cet été de Dortmund, doublait la mise d'une belle frappe du droit (58e). Trezeguet a manqué le but du 3-0 à la 89e alors qu'il avait hérité du ballon seul face au but, partiellement abandonné par Valdés qui se relevait après une première intervention.