Prenant en ligne de compte le caractère des projets, les parlementaires ne se sont pas du tout cassés la tête pour décortiquer le document au moins pour s'informer du contenu. Reprise timide des travaux de l'APN. La première séance de plénière tenue hier, a été sans surprise et sans intérêt. Le vote des cinq ordonnances promulguées récemment n'a pas capté l'intérêt des députés. Ces derniers se sont contentés juste de faire acte de présence. La présentation des projets et des rapports des commissions s'est déroulée dans l'indifférence totale. Mis à part une minorité qui était à l'écoute, les autres, soit la plupart, se sont mis à papoter entre eux. Certains même se permettaient de se déplacer pour saluer leurs collègues ignorant complètement les travaux de plénière. Les affaires et les histoires de vacances sont, paraît-il, plus intéressantes pour eux. Prenant en ligne de compte le caractère des projets, les parlementaires ne se sont pas du tout cassés la tête pour décortiquer le document au moins pour s'informer du contenu. «Nous sommes venus lever la main comme d'habitude», a lâché un député FLN. Alors que des députés n'ont même pas pris la peine de se déplacer à l'APN, les présents sont juste venus pour donner leur caution. Le vote d'hier n'a pas connu de changement. Les positions sont fixées selon les carrés de partis. Comme à l'accoutumée, les ordonnances ont été votées par la majorité. En plus du trio de l'Alliance présidentielle, à savoir MSP, FLN, RND, le Parti des travailleurs a applaudi la démarche du gouvernement. Sauf l'opposition représentée par le RCD qui a rejeté les ordonnances et les députés du Front national algérien (FNA). Le ministre des Finances et celui de la Justice n'ont pas eu la tâche difficile. Les cinq ordonnances sont passées comme une lettre à la poste. Certes, une ordonnance ne peut pas être amendée, il n'en demeure pas moins que les députés n'ont pas interpellé le gouvernement sur le recours abusif aux ordonnances. A l'exception du RCD qui a dénoncé le recours à cette pratique, les autres formations politiques sont restées indifférentes. Comme chaque année, les parlementaire sont invités à valider la loi de finances complémentaire sans pour autant avoir un droit de regard. A l'instar de la LFC 2010, quatre autres projets ont été promulgués par ordonnance. Il s'agit de l'ordonnance modifiant et complétant l'ordonnance n°95-20 du 17 juillet 1995 relative à la Cour des comptes. En outre, l'ordonnance modifiant et complétant l'ordonnance n°96 du 22 juillet 1996 relative à la répression de l'infraction à la législation et à la réglementation de change et des mouvements des capitaux de et vers l'étranger et celle modifiant et complétant l'ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 relative à la loi sur la monnaie et le crédit, sont également au programme des débats. Et enfin, de la loi portant approbation de l'ordonnance modifiant et complétant la loi n°06-01 relative à la prévention et la lutte contre la corruption.