Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n'a pas donné jusqu'à présent, d'autorisation pour l'ouverture d'un établissement universitaire privé. C'est ce qu'a affirmé, jeudi dernier à Alger, le ministre des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khedri. Aucune convention bilatérale n'a été signée pour l'ouverture d'établissements universitaires privés car le secteur n'a pas reçu de demandes à ce sujet, ajoute le ministre. C'est la réponse donnée par Khedri à une question orale d'un membre du Conseil de la nation. En 2008, une déclaration du ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, faisant état du fait qu'aucun établissement relevant de l'enseignement supérieur, géré par l'Etat, ne sera ouvert au privé. Dans son intervention, M.Khedri soutient que depuis la publication du cahier des charges relatif à la délivrance d'une autorisation pour la création d'un établissement universitaire privé, «les services concernés n'ont pas reçu de demandes pour la création de ce type d'établissement». Khedri, qui répondait au nom du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a indiqué qu'une seule demande a été formulée, mais elle ne remplissait pas les conditions requises. C'est la seule demande déposée depuis la promulgation de la loi d'orientation sur l'enseignement supérieur sous sa forme révisée. Le ministre répond également à une autre question sur les mesures prises pour la promotion des oeuvres sociales universitaires. Sur ce sujet, il précise que le nombre des résidences universitaires est passé de 149 en 2000 à 368 en 2010, soit une hausse de 146% en dix ans. Ces résidences accueillent près de 450.000 étudiants, soit 42% du total des étudiants inscrits. Dans un autre contexte, le ministre a affirmé que le nombre de restaurants universitaires s'élève cette année à 420 et préparent 1300.000 repas/jour aux étudiants. Ils sont équipés de matériels modernes et sont supervisés par une commission constituée de médecins des résidences universitaires et de représentants des étudiants, chargés du contrôle de l'hygiène et de la qualité et de l'élaboration du menu hebdomadaire. La décision est importante. Cependant, le langage tenu par la communauté estudiantine est tout autre. Chaque année, les étudiants dénoncent les conditions d'hébergement proches de la misère. Certaines cités universités sont devenues des dépotoirs à ciel ouvert. Il y a deux ans, le recteur de l'université d'Alger a ouvertement expliqué qu'avec cette privatisation, l'étudiant vit dans une situation nettement meilleure. Quant au transport universitaire, le ministre a dit qu'il compte 4200 bus, outre le transport ferroviaire. Le secteur a enregistré ces dernières années, une importante baisse du nombre de doléances liées à cette question. Selon l'intervenant, les problèmes liés au transport «peuvent être réglés par le dialogue et la concertation entre le secteur et les représentants des étudiants.» Concernant la qualification universitaire, M.Khedri a souligné que le conseil scientifique «est l'autorité compétente pour l'évaluation de la qualité scientifique». La soutenance de la thèse de doctorat nécessite une présentation orale du thème et sa publication dans une revue scientifique.