Au cours d'une séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales, des députés ont soulevé certaines inquiétudes quant au bon déroulement des examens de fin de cycles, notamment en raison du manque d'enseignants de langue française dans une dizaine de wilayas du sud du pays. Le ministre des Relations avec le Parlement, M. Mahmoud Khedri, répondant à la place du ministre de l'Education nationale, a affirmé jeudi que “le ministère de l'Education nationale a décidé d'un grand nombre de mesures en coordination avec d'autres secteurs, en vue de combler le manque enregistré en matière d'enseignement de la langue française dans les 11 wilayas suivantes : Adrar, Chlef, Laghouat, Tamanrasset, Djelfa, M'sila, Ouargla, El-Bayadh, El-Oued, Khenchela et Ghardaïa”. M. Khedri précisera, par ailleurs, que “le manque d'enseignants de langue française a été essentiellement constaté au niveau des classes primaires”. D'après les déclarations du ministre des Relations avec le Parlement, ces mesures s'articuleront autour de trois axes, à savoir le recrutement de nouveaux enseignants, la délocalisation d'enseignants excédentaires et l'amélioration du niveau de la langue étrangère enseignée via le plan national de formation des formateurs et l'utilisation des manuels scolaires agréés. En effet, M. Khedri a annoncé que pour palier ce déficit en enseignants de langue française, “le ministère de l'Education nationale a décidé le recrutement de licenciés en langue française et en traduction et d'étudiants universitaires en 4e année de littérature française en plus de rappeler les enseignants retraités”. Il ajoutera qu'il a également été décidé de “mettre en place un système de coordination entre wilayas, pour le recrutement de l'excèdent d'enseignants de langue française que connaissent certaines régions, en mettant en avant plusieurs avantages tels que la mise à disposition d'un logement”. En outre, M. Khedri a rappelé que “l'excèdent d'enseignants, qui découlera de la réduction de la durée de l'enseignement primaire à cinq années, servira à combler le manque d'enseignants dans certaines écoles”. L'autre problématique posée par les députés concerne les universitaires qui n'ont pas reçu un bon enseignement en langue française au primaire et qui rencontrent des soucis lors de la poursuite de leurs études supérieures dans des spécialités universitaires dispensées uniquement en langue française, à l'instar des sciences médicales et des filières scientifiques. À ce sujet, le ministre a répondu que “la réforme du système éducatif a intégré dans les cursus et les manuels scolaires agrées, l'utilisation des symboles universels employés dans l'enseignement des matières scientifiques telles que les mathématiques, la physique et la chimie”, pour mieux préparer l'étudiant à ses études supérieures dans les filières scientifiques, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a réaffirmé jeudi que “les sujets d'examen du baccalauréat ne comporteront aucune erreur”. Il a également précisé “qu'il n'y avait pas eu d'erreurs dans les sujets d'examen du baccalauréat 2007”, ajoutant à cela que “ce qui avait été rapporté par certains journaux concernant une erreur constatée dans le sujet de mathématiques au baccalauréat 2007 était une incompréhension de la part de ces journaux”. M. Benbouzid précisera en outre que “depuis 1998, il n'y a pas eu de fuite des sujets du baccalauréat et qu'au regard des mesures strictes qui ont été prises dans ce sens, cela est devenu chose impossible”. Pour finir, le ministre a rappelé que “ces mesures visent à préserver la crédibilité du baccalauréat et à donner à tous les candidats la chance de réussir dans un cadre équitable”. Amina Hadjiat/APS