La Compagnie nationale soutient que 240 vols de plusieurs compagnies aériennes ont été retardés de 4 à 10 heures. La guerre des communiqués fait rage entre Air Algérie et le ministère saoudien du Hadj. «Tous les pèlerins ont été rapatriés en Algérie», a assuré, dans la soirée de lundi, la Compagnie nationale aérienne, dans un communiqué transmis à la rédaction. Cette affirmation sonne comme une réplique sèche aux déclarations du Dr Ben Abdessalam Al Farissi, ministre saoudien du Hadj. Qui dit vrai, qui dit faux? Air Algérie récuse le chiffre de 1421 pèlerins algériens qui sont restés en Arabie Saoudite, donné par le ministre de ce pays. «Toutes les personnes qui se sont déplacées à bord de la Compagnie algérienne de transport aérien ont été ramenées chez elles avant la fermeture de l'aéroport de Djeddah», lit-on dans le même communiqué. Aussi, Air Algérie a assuré qu'aucun vol en provenance de l'Arabie Saoudite n'a été annulé. «La programmation initiale des vols a été maintenue. Seulement, elle a connu des perturbations en raison de la mauvaise gestion des aéroports du roi Abdelaziz de Djeddah et du Prince Mohamed ben Abdelaziz de Médine», a précisé Air Algérie. Elle a mis le doigt sur les perturbations ayant émaillé le retour des fidèles algériens de l'aéroport du Roi Abdelaziz de Djeddah. Dans une récente déclaration, le président-directeur général Abdelwahid Bouabdellah, a dressé un tableau sombre des conditions qui prévalaient dans les aéroports saoudiens évoqués. «Le remue-ménage» au niveau de ces enceintes aéroportuaires a été provoqué par une panne au niveau des tapis roulants des bagages, selon ce dernier. Aussi, la Compagnie nationale a rappelé que cette pagaille a fait couler beaucoup d'encre en Arabie Saoudite. Elle a enfoncé le clou en citant l'exemple du quotidien Okad du 21 septembre dernier. Ce quotidien a endossé la responsabilité du dysfonctionnement qui a pris en otage les pèlerins, à l'organisme saoudien de l'aviation civile. Elle a, également, assuré que pas moins de 240 vols ont été retardés de 4 à 10 heures. Tout est dans le détail. Air Algérie souligne que toutes les compagnies aériennes concernées ont subi ces désagréments. Le ton ferme, la Compagnie nationale a soutenu qu'elle n'a attendu l'intervention d'aucune organisation internationale pour prendre en charge les pèlerins algériens. Sur ce plan, elle a réitéré son attachement aux normes internationales. Ainsi, elle bat en brèche les déclarations du ministre saoudien à ce sujet. Ce dernier avait soutenu que son département avait coordonné ses efforts avec d'autres compagnies saoudiennes pour «obliger» Air Algérie a assurer l'hébergement, le transport et la restauration des pèlerins. Pis, il est allé jusqu'à affirmer que les autorités de son pays ont fait pression sur Air Algérie pour qu'elle prenne en charge les pèlerins algériens, le temps que des vols alternatifs soient programmés. En termes de statistiques, Air Algérie a précisé que le total de 144.000 pèlerins évoqué par le ministère saoudien du Hadj concerne tous ceux qui se sont rendus aux Lieux Saints durant la saison de la Omra. Elle a assuré avoir «transporté environ 50.000 pèlerins entre le mois de Chaâbane et celui de Ramadhan». De son côté, le Dr Ben Abdessalam Al Farissi avait évoqué le chiffre de 70.000 pour le seul mois de jeûne. Sur ce plan également, la divergence entre les deux parties est de taille.