Le président de la JS Kabylie a ouvert le feu sur plusieurs fronts à la fois. Après avoir fustigé les responsables de la Ligue nationale de football (LNF), puis les journalistes de l'Entv, précisément, les responsables et journalistes de la rubrique sportive, Hannachi s'est attaqué au président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, avant de s'en prendre à ses voisins de la JSM Béjaïa. A noter que Hannachi argumente à chaque fois ses attaques en insistant toujours sur le fait qu'il «ne fait que défendre les intérêts de son club».Moh-Cherif Hannachi a soutenu mordicus que «Mecherara est l'ennemi de la JSK». D'ailleurs, Hannachi avait alors quitté la réunion entre le président de la LNF et ses homologues des clubs de Ligue 1 professionnelle en confiant: «Ce personnage ne mérite même pas qu'on cite son nom. Et je continuerai à le dénoncer tant qu'il continuera à le faire et tant que les gestionnaires de la LNF seront sur le mauvais chemin.» Hannachi reproche au président de la LNF de l'avoir ignoré. Un comportement interprété par Hannachi comme «de la haine que voue le président de la LNF pour son club. «Il n'aime pas la JSK. Je ne me suis pas attaqué à lui comme ça, gratuitement. Je ne l'ai fait qu'après avoir constaté que son acharnement contre la JSK persistait», ajoute Hannachi qui s'est d'ailleurs, déclaré outré par le fait d'être sanctionné de 4 matchs après le match de son équipe contre le MCA. Cet épisode classé, Hannachi ouvre le feu contre les responsables de la Fédération algérienne de football qui ne se sont pas déplacés à l'aéroport Houari-Boumediene pour accueillir la délégation kabyle après son retour du Caire où l'équipe avait arraché avec brio la qualification aux demi-finales de la Ligue des champions africaine aux dépens du Ahly du Caire. Le même traitement a d'ailleurs été réservé aux journalistes de l'Entv qui n'ont pas fait le déplacement au Caire. En guise de remontrances, Hannachi refuse toute déclaration ou reportages aux services des sports de l'Entv. Mieux encore, lors du dernier déplacement de la JSK en terre congolaise, mercredi dernier, les «missionnaires» de l'Entv ont été priés de rentrer chez eux, car Hannachi refusait leur présence pour couvrir le match de la JSK face au TP Mazembe. Hannachi «exige des excuses publiques de la part des responsables de l'Entv» pour revenir à de meilleurs sentiments. En outre, Hannachi n'a pas admis que le président de la FAF lui exige le payement des frais de déplacement de la JSK au Nigeria pour la rencontre face au Heartland, dans le cadre de la Ligue des champions africaine. Hannachi criera alors à qui veut l'entendre que «la FAF veut saboter la JSK et la déstabiliser alors qu'elle représente dignement le pays». Sur sa lancée, Hannachi menacera de «divulguer certains actes du président de la FAF» pouvant lui valoir son poste de président. En réaction à ces déclarations, certains présidents de ligue se sont empressés de rendre publique une motion de soutien au président de la FAF. Or, les lois de la physique sont claires: à toute action, réaction. Et à Hannachi de répliquer: «Le président de la FAF fait marcher son instance fédérale comme un parti politique et les ligues comme des militants de base.» Devant ce dérapage verbal, l'instance de Raouraoua décide alors d'ester le président de la JSK en justice. C'est sans compter sur la hargne de Hannachi qui a affirmé: «Nous sommes officiellement solidaires avec les 28 clubs amateurs pour boycotter le championnat» parlant ainsi au nom des cinq présidents ayant signé avec la JSK un contrat de sponsoring avec l'opérateur de téléphonie mobile, Nedjma. Une sortie qui n'a pas été du goût du président du conseil d'administration de la JSM Béjaïa, Boualem Tiab.Ce dernier a tenu à préciser que «personne n'a mandaté Hannachi pour parler au nom de la JSMB. Nous ne sommes pas réunis avec Hannachi. Et unilatéralement, il a pris le micro et a déclaré devant la presse que les 5 présidents et lui-même étaient d'accord avec le boycott du championnat amateur». Il va de soi qu'en ouvrant autant de fronts à la fois, Hannachi risque de se retrouver seul d'autant qu'il fait face à une fronde locale actionnée par une partie des supporters de la JS Kabylie qui n'avait pas besoin de tant de problèmes à la veille de sa demi-finale aller contre le TP Mazembe, tenant du titre africain.