La République de Centrafrique a infligé une défaite logique aux Algériens qui ont été auteurs d'une production indigne de mondialistes. Une véritable déroute des Verts que rien ne justifie aujourd'hui, pas même l'absence des habituels titulaires qui ont manqué à l'appel pour cause de blessures. Dimanche dernier à Bangui, l'EN a tout simplement fait un grand pas en arrière et a surtout présenté un visage des plus ternes, de quoi faire rougir de honte des millions d'Algériens. Et hormis le portier Raïs M'bolhi qui a longtemps retardé l'échéance d'une défaite que l'équipe choisie par le coach Abdelhak Benchikha n'a rien fait pour éviter: notre Onze national a surtout frôlé «la correctionnelle» face à une nation classée au-delà de la 200e place mondiale. Le 2 à 0 que vient d'infliger la République de Centrafrique à l'Algérie est une véritable leçon sur laquelle il faudra absolument méditer et surtout regarder les choses en face aujourd'hui. Que pouvait faire un entraîneur comme Abdelhak Benchikha en ayant sous la main une Equipe nationale constituée de joueurs professionnels dont beaucoup d'entre eux continuent de décevoir dès qu'ils sont convoqués avec l'EN? En réalité, le fiasco est aujourd'hui tel que les Verts ont tout simplement très sérieusement compromis leur participation à la prochaine CAN prévue en 2012. Et pour cause, après deux matchs livrés pour le compte des éliminatoires de la prochaine édition finale des nations, l'Algérie ne compte seulement qu'un seul point, et occupe désormais la dernière place du groupe 4, et cela en compagnie de la Tanzanie à laquelle il faudra rendre visite en 2011. Entre-temps, l'EN accueillera au cours du mois de mars de l'année prochaine, les Lions de l'Atlas qui ont, par contre, réussi une belle opération en Tanzanie, après avoir subi chez eux un premier semi- revers face aux derniers tombeurs en date des Verts, en l'occurrence, les Fauves de Centrafrique. Plus clairement, désormais, il n'est plus question de se bercer d'illusions, même si l'actuel président de la FAF, Mohamed Raouraoua a estimé juste après le match, que l'EN avait maintenant devant elle six mois pour se rattraper. On aimerait bien être de son avis, mais sur le vu de la dernière production fournie par l'EN, et même celles qui avaient précédé le match de Bangui, il faut reconnaître que cette Equipe nationale de football a perdu la plupart de ses vertus. Une EN aujourd'hui sans âme directrice, et une incroyable incapacité à forcer le destin d'un match comme celui de dimanche dernier, à l'image d'un Nadir Belhadj complètement dépassé et visiblement aujourd'hui, loin de sa forme. La dernière terrible contre-performance des Fennecs en terre centrafricaine est en réalité le reflet exact de ce que nous pressentions depuis des mois, tant l'EN d'aujourd'hui n'arrive plus à franchir un nouveau cap pour de multiples raisons devenues évidentes au fil des matchs, sous l'ère de l'ex-coach des Verts Rabah Saâdane. Bien sûr, il n'est pas question pour nous aujourd'hui de faire endosser à l'ex-sélectionneur des Fennecs, la dernière berezina vécue dimanche dernier à Bangui par les coéquipiers de Madjid Bougherra. Mais il faut reconnaître que son successeur, en l'occurrence Abdelhak Benchikha, a tout simplement hérité d'un groupe complètement décimé par les blessures, et surtout manquant terriblement de volonté sur le terrain pour y croire. Pis, certains joueurs alignés face au Onze centrafricain, ont été tout simplement loin de répondre aux exigences d'un match qui interdisait toute défaite de la part de l'EN. Des joueurs terriblement à la peine sur le terrain, courant sans conviction derrière le ballon, et surtout évoluant, pour certains d'entre eux, à des postes inhabituels. Et comme pour clore le tout, l'attaque algérienne est, une fois de plus, restée complètement muette. Pour conclure, aujourd'hui il devient évident que le coeur n'y est plus du tout, et cette dernière humiliation des Verts en compétition officielle renvoie, une fois de plus, l'EN à la case départ.