La production locale des viandes blanches ne dépasse pas 10.000 tonnes/an «Des clubs d'élevage, dont ceux spécialisés dans l'aviculture, seront, bientôt créés en Algérie», a indiqué le secrétaire général de l'Association professionnelle de la production animale ajoutant que «la perspective envisagée vise la protection de la profession d'éleveur et son endiguement contre toute forme de banalisation». Les aviculteurs entendent ainsi mettre de l'ordre dans leurs rangs en se basant sur les textes réglementaires. Cette décision a été prise après avoir constaté que 40% des éleveurs activent hors du cadre réglementaire régissant le secteur. La corporation, composée de plus de 200.000 professionnels, toutes activités confondues, dont quelque 20.000 exercent dans les wilayas de la région ouest du pays, est toujours instable. Les coups tordus sont légion tandis que les objectifs tracés sont loin d'être atteints vu que le secteur bute sur un certain nombre de problèmes constituant de véritables blocages. De par son importance, le secteur avicole a bénéficié d'aides conséquentes sans pour autant que les résultats suivent. La prolifération de clandestins y est pour beaucoup. En dépit des budgets injectés dans le secteur, l'autosatisfaction demeure hypothétique. En chiffres, la production de viandes blanches à Oran ne dépasse pas, ces dernières années, les 10.000 tonnes. Sur un autre plan, le marché des viandes blanches connaîtra, dans les prochains jours, des perturbations fâcheuses, dont l'augmentation notable des prix du poulet due à la faiblesse de la production locale causée par les affections touchant le poulet. Sur un autre registre, le coup d'envoi de la deuxième édition du Salon international de l'élevage, à laquelle ont pris part 70 pays euroméditerranéens, a été donné hier à Oran. Ce dernier porte comme thème «la vulgarisation des différents plans entérinés par l'Etat et les éleveurs en vue de la renaissance du secteur». Plusieurs conférences-débats sont à cet effet, prévues dont l'étude, par les professionnels des embûches entravant le secteur dans la question des approvisionnements des éleveurs en aliments du bétail, à savoir le soja et le maïs. Les prix, en constante hausse sur les marchés internationaux, des aliments constituent un véritable casse-tête chinois pour ces éleveurs. Un atelier technique sera consacré à ce sujet. Les professionnels auront également à débattre de l'équilibre entre l'offre et la demande, sans oublier la question de la conservation et du stockage ainsi que l'usage de l'excédent de la production loin de toute forme de spéculation et de surenchère. Une première dans les annales du secteur: les éleveurs semblent vouloir se mettre au diapason des nouvelles mutations mondiales. Ce qui semble motiver le plus les éleveurs algériens à passer aux règles internationales est cette enveloppe de 24 milliards de dinars consacrée par l'Etat dont une grande marge est destinée à la formation; les technologies d'élevage sont très avancées ailleurs alors que les éleveurs algériens continuent à exercer leur métier avec des équipements obsolètes.