Des professionnels activant dans le secteur avicole ont insisté sur l'organisation de la filière et la recherche de produits locaux d'alimentation animalière afin d'améliorer le rendement et de réduire les coûts. Le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Bouguedour Rachid, a estimé que cette rencontre permet de présenter des solutions de substitution au maïs et au soja avec l'avènement de produits locaux afin de contribuer à réduire la facture d'importation estimée à 200 millions de dollars US en 2008 en plus des frais de produits vétérinaires. «Nous sommes convaincus que la réglementation de la filière d'élevage avicole permettra son développement, améliorera la santé animale et réduira le prix des volailles», a-t-il affirmé, en soulignant l'importance de l'application de l'instruction portant sur l'encadrement sanitaire dans les structures réservées à l'élevage avicole afin d'éviter des problèmes affectant la santé animale et de garantir une gestion efficiente de l'alimentation animalière. Le président de la Chambre algérienne d'agriculture, Ould Hocine Mohamed Cherif a mis l'accent, pour sa part, sur la nécessité d'organiser cette filière «complexe, car ayant un rapport avec l'industrie du médicament et l'alimentation animalière». Il a ajouté que la Chambre œuvre à former le potentiel humain pour redynamiser ce métier et introduire plus de professionnalisme dans ses branches, en exploitant les recherches scientifiques dans le domaine et en coopérant avec d'autres instances, dans le but de développer le secteur agricole. Le docteur Assel Nasreddine, qui a présenté une communication intitulée «Quelles variantes pour l'avenir de l'alimentation humaine», a indiqué que la substitution de produits destinés à l'aliment du bétail (maïs et soja) par d'autres locaux est une chose importante qui permettra d'améliorer le rendement dans la production des viandes blanches, en plus de l'organisation de cette filière». Un éleveur privé dans le domaine avicole de la région d'Es Senia (Oran) a estimé, de son côté, que le développement de cette spécialité «passe inéluctablement par l'organisation de cette profession pour lutter contre l'anarchie sur le marché local». Il a suggéré, pour ce faire, la création d'associations professionnelles devant activer au niveau des abattoirs de volaille, afin de réguler l'offre et la demande en évitant la hausse des prix et les maladies induites par l'abattage illégal. Cette rencontre a constitué également une occasion propice pour les éleveurs caprins de s'informer de l'expérience française dans ce domaine. Le président de l'association interprofessionnelle française d'élevage caprin M. Patrick Charpentier a présenté six «clés» pour la réussite de cet élevage, à savoir notamment la bonne gestion, la disponibilité des structures d'élevage et des équipements adéquats. Il a rappelé, dans une communication intitulée «La chèvre : une autre méthode de production du lait», que «toutes les conditions sont réunies en Algérie pour garantir la réussite de l'élevage caprin, car elle dispose de bonnes races en plus de l'eau et des terres fertiles». Cette rencontre a été organisée en marge du Salon international de l'aviculture et de l'élevage caprin, qui a rassemblé plus de 8600 participants dont des professionnels activant dans le domaine de l'élevage, d'aviculture et d'élevage caprin au palais des expositions d'Oran et s'est clôturé jeudi dernier.