40% de l'activité se déroule en dehors du circuit officiel, dans une wilaya qui occupe le 5e rang au niveau national. Le rideau est tombé sur les deuxièmes journées de l'aviculture qui se sont ouvertes mercredi dernier. Deux jours durant, plusieurs participants ont eu à débattre de la situation qui prévaut dans cette filière et des perspectives de son développement. Organisée par la direction de l'agriculture en collaboration avec la dynamique association des aviculteurs de Béjaïa, sous le patronage du ministre de l'Agriculture et du Développement rural et du wali de Béjaïa, cette manifestation a été une halte nécessaire pour faire le point sur cette filière qui a connu plus particulièrement un véritable bond ces dernière années, rehaussant la wilaya de Béjaïa au 5e rang au niveau national. La filière de l'aviculture arrive en seconde position après l'oléiculture avec une production annuelle de 12.644 tonnes de viande blanche, tandis que la production d'oeuf a atteint en 2010, 316.000.000 unités. A l'horizon 2014, il est envisagé une production respective de 14.779 tonnes de viande blanche et 340.000.000 d'oeufs et c'était pour cette raison que les organisateurs de la manifestation se sont appuyés sur tous les aspects liés au développement de la filière avicole pour lui permettre d'atteindre les objectifs assignés dans le cadre du contrat de performance dans une wilaya qui comptait en 2009, 495 bâtiments d'élevage de poules pondeuses et 770 autres de poulets de chair. Cette filière reste marquée par une activité informelle évaluée à près de 40%, avons-vous appris en marge de cette manifestation. Outre l'exposition qui a rayonné pendant les deux jours dans le hall de la Maison de la culture de Béjaïa, les participants ont eu à écouter plusieurs communications animées par des docteurs et autres professeurs et spécialistes en parfaits connaisseurs de la filière avicole. Ainsi, le Dr Zareb s'est étalé sur l'aspect réglementaire et la situation de l'aviculture à Béjaïa. M.Laïb Makhlouf, de la direction des services agricoles s'est, quant à lui, attardé sur le soutien de l'Etat à la filière et le contrat de performance. Les normes environnementales applicables aux établissements d'élevage, l'assurance en aviculture, la conduite alimentaire et la professionnalisation de la filière étaient d'autres thèmes abordés respectivement par MM. Bensaâda Amar, Ezzerioug, Touahaï Chérif et H. Oussalah, secrétaire général de la chambre de l'agriculture de la wilaya de Béjaïa. Des communications marquées par un riche débat qui a permis aux participants de prendre la mesure de la situation de la filière, ses problèmes et ses perspectives. Dépasser le tandem poulet de chair et poule pondeuse, s'assurer de la sécurité alimentaire, exploiter les zones rurales, développer la race locale, jugée plus résistante, développer les sous-filières comme la dinde et la caille, étudier les alternatives possibles substituant les intrants afin de réduire le coût d'importation, encourager les relations de partenariat, oeuvrer à l'émergence de l'interprofession, sont autant de recommandations retenues à l'issue de cette manifestation économique, qui s'est achevée par la remise des titres de participation.