Le nouveau wali est plus que décidé à faire le ménage. Fraîchement installé dans ses fonctions, le nouveau wali d'Oran a, en fin de semaine dernière, révélé la fin de fonctions de plusieurs directeurs du secteur urbain. Ainsi, le nouveau wali veut faire le ménage dans les rangs de l'ancienne équipe. Les arguments ne manquent pas. Dans son intervention devant les cadres de la wilaya et les élus locaux, Abdelmalek Boudiaf a annoncé la mise à l'écart des cadres et élus poursuivis ou ceux impliqués dans des affaires en justice, notamment celles ayant trait à la corruption. D'ailleurs, le nouveau chef de l'exécutif n'a pas admis le maintien, dans leurs postes, de plusieurs cadres, principalement les directeurs du secteur urbain, dont plusieurs sont dépourvus de qualification professionnelle. Une exigence soulevée et posée depuis 2006 par la Fonction publique, mais restée à ce jour lettre morte étant donné que plusieurs directeurs ont exercé cette fonction pendant de longues années. Comme mesure temporaire, il a été, exceptionnellement, décidé de leur maintien, mais en qualité d'intérimaires. Pour le nouveau wali, tout cadre impliqué ou cité dans une quelconque affaire doit céder sa place. L'affaire des assurances du parc communal d'Oran en violation de la réglementation continue de dominer l'actualité locale. Plusieurs cadres et élus en poste, dont plusieurs sont sous contrôle judiciaire, seront jugés le 2 novembre prochain. L'achèvement du tramway, le métro, l'alimentation en eau potable des habitants etc., sont autant de chantiers qui attendent le nouveau wali et auxquels feront face les citoyens. M.Barranco Escobar, directeur de la Société des eaux d'Oran (Seor) a été direct dans ses déclarations en annonçant que son entreprise continuera ses travaux dans plusieurs artères de la ville. «Nous allons encore gêner», a-t-il affirmé. D'autres missions, à la fois complexes et compliquées, attendent le nouveau wali, notamment la réalisation de logements. Les élus locaux n'osent plus établir une liste de bénéficiaires qui, dans tous les cas, sera contestée, dans le fond et dans la forme par les habitants. Et à l'approche de l'hiver, les effondrements et les affaissements de bâtisses constituent le lot de déboires qui hantent l'esprit des Oranais. Malgré les différents plans envisagés pour le redressement de son parc immobilier, El Bahia vit au-dessus d'une véritable bombe à retardement, la menace des effondrements du vieux bâti. Ce sont près de 2000 immeubles et environ 60.000 habitations individuelles qui risquent de s'écrouler à la moindre trombe, alors que les plans de réhabilitation, décidés et soutenus financièrement par les plus hautes autorités du pays, butent sur un certain nombre de difficultés liées à l'inefficacité des études techniques réalisées. A cette multitude de déboires, vient s'ajouter la lancinante question de la collecte de quelque 1200 tonnes/jour de déchets urbains.