Des centaines de marcheurs ont sillonné les artères de l'agglomération afin de sensibiliser les populations sur les dangers que représentent les centres d'enfouissement techniques. A Boubhir, localité située dans la commune d'Iloula Oumalou, les citoyens ont organisé, ce week-end, une marche populaire pour exprimer leur indignation quant à l'installation d'un centre d'enfouissement technique près de leur village. Des centaines de marcheurs ont sillonné les artères de l'agglomération afin, disent les organisateurs, de signifier leur refus aux élus et de sensibiliser les populations sur les dangers que représentent ces CET.. Ce projet de montage d'un CET à Boubhir réunit plusieurs communes. L'idée est de trouver un moyen adéquat pour répondre à la demande pressante des citoyens de voir leurs villages et quartiers débarrassés des déchets ménagers. Ce genre de contestation n'est ni nouveau ni spécifique à la commune d'Iloula Oumalou. Actuellement, à travers les villages de la commune de Boudjima, une pétition initiée par des comités de village est en circulation. Les villageois de Boudjima, chef-lieu et Yafadjen contestent l'installation d'un CET à quelques centaines de mètres de leurs maisons. Selon les contestataires, ce centre d'enfouissement technique censé apporter de meilleures conditions d'hygiène dans les villages et quartiers, risque d'être la source de plusieurs dangers en raison des effets de gaz, tels le méthane et autres produits. Parallèlement, les contestataires évoquent la proximité d'une zone d'activité. Celle-ci, selon leurs propos, ne saurait guère attirer des investisseurs au cas où elle serait un jour fonctionnelle. Le premier constat fait ressortir que les actions de colère des populations n'interviennent que lorsque les voies de dialogue et de concertation sont fermées. Manquant d'imagination, de budgets conséquents, d'une part, et poussés par la volonté d'assainir l'environnement des villages, d'autre part, les élus n'ont, comme solution à proposer que les CET. Seulement, ces centres répondent-ils aux normes internationales requises? Les populations craignant pour la santé des futures générations, refusent cette méthode. Cette défiance repose, d'une part, sur beaucoup d'interrogations et d'angoisses légitimes. Quelles assurances avancent les gestionnaires quant à l'élimination des déchets? Que proposent les élus comme solution pour parer aux dangers des dioxydes, du méthane et des fumées qui envahissent les villages, sur la santé publique? D'autre part, les populations ignorent les produits et le genre de déchets qui y sont quotidiennement déversés. Sur ce chapitre, les élus locaux semblent absents alors que des camions arrivent avec des déchets venus des chantiers des travaux publics, des centres de santé, des ménages et bien d'autres origines.