Les responsables de Cash Assurances ont fait part de l'expérience acquise dans la prise de risques. «Les banques algériennes ont souvent été les grandes absentes lorsqu'il s'est agi de financer de grands projets» ont déclaré hier, les experts de Cash Assurances. C'est ce que nous avons appris à la faveur d'un atelier organisé dans le cadre du 1er Salon national des banques, assurances et produits financiers, abrité par la Safex (Société algérienne des foires et exportations) jusqu'au 27 octobre. Ainsi, des projets d'envergure comme celui du dessalement de l'eau de mer ont été financés par des banques étrangères. Néanmoins, cette frilosité qui a, jusque-là caractérisé les institutions bancaires algériennes commence à peine à se dissiper après l'avènement de la donne «surliquidités» dans les banques battant pavillon national, ont encore estimé les mêmes experts. A la faveur de cet évènement inédit, les principaux représentants la compagnie d'assurances Cash Assurances, également dénommée Compagnie d'Assurance des hydrocarbutres, ont animé une conférence et ont fait part de la grande expérience acquise par cette société dans le métier qui est le sien. Un métier dont la vocation est de couvrir des risques supérieurs à la moyenne garantie. L'on a donc révélé que les banques publiques algériennes sont depuis deux ans invitées à s'engager dans les projets à «grand risque». Cash Assurances une Spa à capitaux publics dont la structure de l'actionnariat se répartit en 50% pour le Groupe Sonatrach et 50% pour le ministère des Finances, s'attèlle désormais, à sensibiliser dans ce sens, les banquiers algériens. Spécialistes dans l'assurance des risques majeurs et offrant des solutions adaptées en matière d'assurance des installations pétrolières et gazières, entre autres, les experts de la Cash, n'ont pas manqué, à la faveur de leur séminaire, de relever que le douloureux sinistre de la raffinerie de Skikda, survenu en 2004, a été intégralement payé. La valeur de ce grand dommage a coûté la somme de 470.000.000$ (quatre cent soixante-dix millions de dollars) déboursés par la Cash et deux autres compagnies d'assurances. «Le sinistre a été intégralement payé, c'est-à- dire à 100% et ce, dès 2005» a-t-on déclaré. «Tous les sinistrés de la ville de Skikda ont été indemnisés et les vingt-sept agents décédés sur les lieux de leur travail ont vu leurs familles indemnisées dans le cadre de l'accord de travail», a-t-on appris par ailleurs. Cash Assurances, la compagnie d'assurance des hydrocarbures prend finalement l'initiative d'instaurer le dialogue entre les assureurs et les banquiers, en mettant en avant sa fonction essentielle, à savoir l'exploitation de la matière première «risque», l'objectif étant de trouver un dénominateur commun qui leur permettra d'agir ensemble. C'est ce qu'a expliqué M.Omar Akchiche, conseiller, chargé du marketing et des études au sein de Cash Assurances.