A défaut de révélation, Rabah Saâdane, l'ex-entraîneur national, semble se complaire dans des déclarations aux relents de «déjà-entendu». Ceux qui s'attendaient à ce qu'il fasse des révélations fracassantes, sont finalement restés sur leur faim. Gêné, voire très embarrassé, d'une voix rauque et hésitante teintée parfois d'amertume, l'ancien entraîneur des Verts qui était, ce vendredi, l'invité de l'émission «Football Magazine», de notre confrère de la Chaîne III, Maâmar Djebbour, Rabah Saaâdane n'a rien apporté de nouveau, sinon que les gens malintentionnés essayent de nuire à sa personne, ceux-là mêmes qui l'auraient poussé vers la sortie sans fournir plus de précisions. L'ancien patron des Verts accuse même certaines parties d'avoir déformé la vérité en lui attribuant certains propos. Revenant sur le cas Belhadj, il n'hésitera pas à affirmer que Nadir a beaucoup de qualités et que ce sont plutôt ceux qui sont chargés de couvrir ses montées qui sont à blâmer. Invité à donner son avis sur la sortie ratée du Onze national face à la République de Centrafrique, Saâdane l'impute au début de saison et qu'il faudrait, selon lui, trois à quatre mois pour que l'équipe soit performante et retrouve la forme. A une question relative à toutes les déclarations qu'il avait faites jusque-là et qui risquaient de mettre dans une position délicate son successeur, Saâdane dit s'en laver les mains en appelant au calme car, estime-t-il, la sélection nationale a besoin de sérénité et qu'on doit tout faire pour préserver son ossature, sinon on risquerait de la détruire et anéantir du coup, les trois années de travail qu'il aura fallu pour la construire. A une dernière question selon laquelle on l'aurait obligé à démissionner, Rabah Saâdane, tout en avouant que l'environnement était devenu hostile en raison de la persistance de certains problèmes, affirme mordicus qu'il a agi de son propre gré et que c'est dans l'intérêt du football algérien qu'il a pris la décision de partir. «Je tiens à confirmer que personne ne m'a obligé à partir. Je l'ai fait de mon propre chef même si j'aurais mieux fait de prendre cette décision bien avant», a indiqué Rabah Saâdane. Pourquoi alors avoir attendu tout ce temps pour le faire? D'ailleurs, lors de la dernière CAN, des faiblesses étaient apparues et d'aucuns disaient même que l'Equipe nationale était plus grande que lui et qu'il fallait, pendant qu'il était encore temps, faire appel à un technicien de grande envergure pour coacher le Onze national, sinon c'était courir vers la catastrophe. La suite tout le monde la connaît.