Le Secrétaire adjoint américain à l'Economie, à l'Energie et aux Relations commerciales auprès du département d'Etat, Jose W.Fernandez, arrivera demain à Alger. C'est le branle-bas de combat à Washington comme à Alger à deux jours de la conférence sur l'entrepreneuriat Etats-Unis-Maghreb organisée par le département d'Etat américain et le Conseil des affaires algéro-américain (US-Algeria Business Council) et qui s'ouvrira les 1er et 2 décembre prochain à Alger. Au département d'Etat on s'affaire comme si une personnalité de très haut rang allait se rendre à Alger. On chuchote à Washington, le nom de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. Pourquoi pas, puisqu'il s'agit de prospecter l'une des niches financières les plus saines du monde. L'Algérie n'a pas été touchée par la crise financière mondiale et met sur le tapis une cagnotte de 286 milliards de dollars pour son plan quinquennal 2010-2014, de quoi attirer même les Rockefeller. Peut-être un des membres du richissime américain fera partie de la délégation qui viendra à la conquête de la lointaine Afrique du Nord. A Alger, l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique est sur le pied de guerre. «Nous sommes pressés par le département d'Etat de ficeler au plus vite et avec le plus grand soin la liste des personnalités, des invités, des journalistiques et des photographes qui assisteront à cet événements», confie une source de l'ambassade. Rien n'est laissé au hasard pour une rencontre unique en son genre à bien des égards. C'est la première fois que les Américains dissocient l'Afrique du Nord du Moyen-Orient dans leur stratégie. Cela d'une part, de l'autre, le choix porté sur Alger a une double symbolique pour le pays, son poids diplomatique et son rôle de pivot dans la région du Maghreb. Voilà donc une note qui étoffera davantage la carte de visite de la diplomatie algérienne au plan international. La conférence rassemblera des dirigeants des milieux d'affaires et des entrepreneurs nord-africains, de jeunes entrepreneurs en puissance de la région, des responsables des milieux d'affaires des communautés émigrées nord-africaines, ainsi que des représentants des milieux d'affaires et des entrepreneurs des Etats-Unis. A présent, on annonce le secrétaire adjoint américain à l'Economie, à l'Energie et aux Relations commerciales auprès du département d'Etat, Jose W. Fernandez qui arrivera demain pour prendre part à la conférence. «Les opportunités d'affaires hors hydrocarbures en Algérie constituent un énorme potentiel pour les investisseurs américains», a-t-il affirmé. Pour M.Fernandez, «l'Algérie est un partenaire commercial important pour les Etats-Unis» et la conférence d'Alger sur le partenariat Etats-Unis-Maghreb pour l'expansion économique «est un important pas en avant dans la promotion de la culture de l'esprit d'entreprise en Algérie et dans le Maghreb, en créant un environnement commercial plus favorable au secteur privé». Il considère que la conférence d'Alger était «le résultat direct du Sommet présidentiel de l'entreprise» organisé par le président Barack Obama en avril dernier à Washington, et «témoigne de la poursuite des travaux pour encourager l'entrepreunariat et créer des partenariats régionaux qui l'encouragent». «Nous apprécions la volonté de l'Algérie d'accueillir cette conférence et nous nous réjouissons de continuer à travailler en partenariat avec le gouvernement algérien et le secteur privé. «Les opportunités d'affaires hors des industries du pétrole et du gaz en Algérie continuent à représenter un énorme potentiel pour les investisseurs américains», a ajouté ce responsable américain soulignant que «les investissements des entreprises américaines dans les secteurs hors hydrocarbures en Algérie demeurent limités à ce jour». M.Fernandez considère que «d'autres secteurs attractifs existent tels notamment ceux des infrastructures, de l'agriculture et de la technologie». Le responsable américain n'a pas manqué de saluer les différentes missions de délégations d'hommes d'affaires américains qui s'étaient rendues en Algérie, notamment celle effectuée en septembre dernier par une quarantaine de dirigeants de sociétés américaines des différents secteurs pour discuter des opportunités d'investissements entre les deux pays. Cette première édition de la Conférence sur l'entrepreunariat Etats-Unis-Maghreb «offrira un lieu de dialogue, de compréhension et de coopération plus étroite entre les pays à majorité musulmane, et les Etats-Unis», ajoute-t-il.