21 formations musicales, algériennes et africaines, des expositions et ateliers figurent au menu du festival qui se tiendra du 11 au 17 janvier prochain. «Les activités des 7 jours du festival auront comme problématique le patrimoine culturel et son rapport avec son environnement naturel», a indiqué à la faveur d'une conférence de presse animée hier à El Moudjahid, M.Farid Ighilahriz commissaire de la 2e édition du Festival international des arts de l'Ahaggar qui se tiendra à Tamanrasset du 11 au 17 janvier. Pour ce faire, il tracera les grandes lignes de ce festival qui se veut encore plus riche cette année. En effet, au programme dudit festival, trois journées d'études qui seront animées par des scientifiques autour de différents thèmes ayant trait à la culture saharienne, algérienne et africaine. «Approche méthodologique du parc de l'Aïr Ténéré (nord du Niger)», «La gestion des ressources génétiques en relation avec le savoir-faire ancestral», «L'anthropologie historique et des techniques au service de la préservation les patrimoines et de la médiation culturelle», «Le savoir-faire des femmes sédentaires dans le Tassili n'Ajjer», sont les thèmes qui seront développés au cours des trois journées d'études. S'agissant du volet festif, 21 formations musicales, algériennes et africaines, se produiront tout au long des sept soirées de la manifestation, dont d'illustres artistes tels que Amadou et Mariama et le Vieux Farka Touré du Mali. Un campement formé de tentes traditionnelles, est par ailleurs prévu à Abelsa (quelques kilomètres de Tamanrasset), où des artisans en cuir et argent, notamment exerceront l'espace d'une semaine, leurs métiers «sous les yeux des curieux». De la musique à gogo sera distillée sur la scène du campement et celle plus grande du festival. Outre les groupes internationaux, plusieurs formations locales, mais aussi nationales prendront part à cette kermesse saharienne dont Ahelil de Timimoun, Joe Batoury, El ferda de Béchar notamment sans oublier de nombreux joueurs d'imzad. Un espace cinéma sera également prévu où grands et petits pourront apprécier, soit des films documentaires soit d'animation à l'instar de Panaf de 69, Ali Farka Touré Le miel a meilleur goût dans plusieurs bouches, Home, mais aussi Kirikou, Azur et Asma, Ponyo et Naruto, notamment. «La nouveauté de cette année est la mise en connexion des artisans traditionnels et des designers modernes», a expliqué M.Ighilahriz car, estime-t-il «l'artisanat, s'il reste figé, finira par disparaître». Autres nouveautés, ajoute-t-il, ce sont trois ateliers, le premier pour l'enseignement du tifinagh aux enfants et le deuxième pour l'observation du ciel (l'astronomie) et le troisième, pour la narration de contes. Supervisés par Arezki Larbi, plasticien, les ateliers du campement seront animés par des créateurs contemporains à l'instar de Djahida Houadef pour l'atelier dessin, Nabila Kalache pour l'atelier vannerie, Hassiba Boufedji, pour l'atelier cuir et bois et Rafik Zaïdi pour celui de la photographie, Sabine Pakora animera les ateliers danse et chorégraphie. Ces ateliers seront, pour cette deuxième édition, beaucoup plus des espaces de liberté que des ateliers classiques au sens pédagogique du mot, pour le dessin et la photographie où il sera question de travailler dans une démarche ludique proche de l'esprit d'un festival. Quant aux autres ateliers, il s'agira de rencontre et de fusion, entre le geste traditionnel des artisans de Tamanrasset et celui des designers contemporains. Tous les travaux réalisés feront l'objet d'expositions pendant le festival. Les résultats du concours contes et légendes sahariens, qui a reçu quelque 70 candidatures, seront rendus publics à la fin de l'événement. L'ambassadrice d'Autriche, Mme Aloisia Worgetter, présente à la conférence, a fait part de son «désir» de développer un partenariat entre son pays et l'Algérie en matière de préservation des écosystèmes montagneux. «L'Autriche s'intéresse à l'expérience algérienne en matière de préservation du patrimoine montagneux dans l'Ahaggar et de ses biosystèmes», a-t-elle expliqué, ajoutant qu'elle a déjà entamé des discussions non officielles à ce sujet avec des responsables autrichiens pour concrétiser ce partenariat.