La Halle aux fruits et légumes de Draâ El-Mizan a vécu, hier une matinée tragique et rudement mouvementée. Deux terroristes armés de pistolets automatiques, selon les premières informations, ont assassiné de trois balles dans la tête, L. Aïssa, le chef du détachement de la garde communale de Tazrout, une commune située à environ une dizaine de km au sud-ouest de Draâ El-Mizan. C'est donc, hier matin vers 10h30, que deux terroristes, apparemment assez jeunes, circulant à bord d'un véhicule, ont surpris la victime en train de faire ses emplettes au marché. Ils l'abattent froidement en lui tirant trois balles dans la tête ce qui a créé la panique dans le marché. Les terroristes ont profité de ce mouvement de foule pour s'éclipser. Alertés, les services de sécurité se sont portés immédiatement sur les lieux, alors que des patrouilles de l'ANP ont sillonné l'agglomération à la recherche des assassins. La victime, L.A., âgée de 58 ans et père de 9 enfants, dont l'un a été assassiné par les terroristes en 1999, était un ancien maquisard. Comme il a été parmi les premiers à intégrer «les patriotes» en 1994, avant de rejoindre la garde communale. Il y a trois ans, il a succédé à l'ancien chef du détachement de la garde communale à Tazrout, assassiné à bord de son véhicule par des terroristes, sur la RN 68 reliant Draâ El-Mizan aux Issers en passant par Tizi Gheniff. Enfin, il faut noter que le corps de la victime a été transporté à la morgue de l'hôpital Krim-Belkacem de Draâ El-Mizan. La population de la région, choquée par cet assassinat, redoute fort la période du ramadan. Beaucoup s'interrogent si «cet acte n'est pas le signe précurseur». Heureusement que le déploiement des services de sécurité: police et ANP, s'avère en mesure d'assurer une protection certaine à la population. Il reste que ces «actes» criminels isolés et ciblant principalement les forces de l'ordre et les «civils» armés, demeurent toujours menaçants.