Les travaux de la première conférence nationale sur la santé débuteront ce matin, au Palais des nations (Alger), avec comme point de mire de nombreux dossiers à débattre, dont l'examen du projet de loi sur la santé. Plus d'un millier de praticiens de la santé, de gestionnaires des établissements hospitaliers et de santé de proximité, de syndicalistes ainsi que des représentants d'associations, activant dans le domaine de la santé, sont attendus à cette conférence, la première du genre à s'intéresser de près au secteur de la santé en Algérie. Ce rendez-vous, qui s'annonce grandiose, intervient au moment où le secteur de la santé est en pleine ébullition. En effet, les paramédicaux exerçant dans les hôpitaux et les polycliniques observent depuis mardi dernier, une grève décidée par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Ils revendiquent la promulgation de leur statut particulier et leur intégration dans le tableau «A» catégorie «11», ont expliqué des grévistes des hôpitaux et des polycliniques d'Alger. Les grévistes demandent également à être intégrés dans le système LMD (Licence-master-doctorat) pour bénéficier d'une formation (Bac+4) afin d'être «plus performants» et de prodiguer des «meilleurs soins» pour les malades, ont-ils expliqué. Dans une récente déclaration, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, avait indiqué que la conférence nationale sur la santé sera consacrée à l'examen du projet de loi sur la santé en cours d'élaboration. Il avait précisé que son département procédait actuellement à l'élaboration du projet de loi sur la santé (2011-2030) qui devra remplacer la loi en vigueur «aujourd'hui dépassée». Le ministre avait indiqué, à cet effet, que la loi sur la santé 85/05 «ne répond plus aux exigences du secteur que ce soit par rapport à l'éthique, au nombre croissant de médecins, à la recherche scientifique ou à la nouvelle carte sanitaire». La rencontre, qui servira de cadre d'échange et de concertation entre les différents intervenants dans le secteur de la santé, sera également mise à profit pour établir un diagnostic approfondi du secteur, permettant de dégager des pistes de travail qui vont servir à tracer la future politique nationale en matière de santé, sur les différents plans, a ajouté le ministre de la Santé. L'autre objectif assigné à cet important regroupement de spécialistes et d'auxiliaires de la santé est d'identifier les besoins, au plan de l'encadrement, des équipements, mais aussi les domaines où des efforts restent à faire pour assurer à tous les citoyens la meilleure couverture sanitaire possible, a encore souligné Ould Abbès.