La reprise du championnat national de handball messieurs dont c'était le début de la phase retour avec le déroulement de la 11e journée, a été marquée vendredi dernier par les forfaits de la JS Kabylie et celui inattendu, du MC Saïda. Deux équipes qui évoluent cette saison au sein du groupe A, aux côtés du GSP Alger, du TRBB, du CRB Baraki, de l'O El Oued, et enfin du TR Sétif, le nouveau promu. Ainsi, une fois de plus, les Canaris du Djurdjura, version handball, ne se sont malheureusement pas présentés sur le terrain, le week-end dernier à Baraki. Le club de la JS Kabylie qui compte désormais trois forfaits, dont un en Coupe d'Algérie, est pratiquement condamné à la descente en division inférieure. Mais la question importante qu'il faut se poser aujourd'hui, est la suivante: «pourquoi les dirigeants de l'association sportive de la JS Kabylie, à leur tête le président Hannachi, ont attendu le déroulement de la saison en cours, pour lâcher aujourd'hui cette section?» Il aurait été préférable que cela se produise avant le coup d'envoi du championnat en cours, au lieu que ce soit aujourd'hui en pleine compétition. Il est d'ailleursnavrant pour la discipline qu'une ville comme Tizi Ouzou, pour toute région, de ne plus pouvoir être présente au niveau de l'élite du handball national. Pour rappel, l'accession pour la première fois de la JS Kabylie, il y a quelques saisons seulement de cela, avait permis au handball national de compter dans ses rangs, une nouvelle région au sein de laquelle la promotion de ce sport collectif n'était pas un vain mot. Promouvoir et développer le handball à travers la Kabylie, et de surcroît sous le sigle de la JSK, devait être une garantie, et non une aventure sans lendemain au niveau de l'élite, aujourd'hui. L'histoire du retrait de la scène «handballistique» nationale d'un club comme le MC Oran, est aujourd'hui un véritable échec pour le handball algérien, dans l'Ouest. Une région du pays où seul le MC Saïda survit depuis plusieurs saisons au niveau de l'élite, et qui vient à son tour de déclarer forfait pour la première fois, il faut le préciser. Une équipe du MC Saïda, certes déjà assurée de participer au prochain tournoi play-off des champions, mais qui n'a pas fait de déplacement à Sétif, vendredi dernier, pour des raisons financières. La section handball du MC Saïda accumule aujourd'hui, en effet, une dette de 5 millions de dinars, et n'arrive plus du tout à faire face à la moindre dépense. Un club de l'Ouest qui risque tout simplement de rendre le tablier à son tour, au moment où notre équipe nationale fait encore parler d'elle au niveau mondial. Une EN messieurs qui vient de terminer au 15e rang, au terme du dernier Mondial 2011 organisé par la Suède, et qui s'apprête à participer du 13 au 15 mars prochain en France, au traditionnel tournoi international de Chambéry. Une invitation émanant des organisateurs qui dénote tout l'intérêt porté aujourd'hui par ces derniers à notre EN, alors qu'au niveau national, hormis le GSP Alger, l'ensemble des clubs de l'élite continue de tenir le coup tant bien que mal. Il devient donc très urgent de faire en sorte, que le handball national ne connaisse pas à l'avenir de nouvelles déperditions au niveau des clubs de l'élite, car dans le cas contraire, le championnat en cours déjà peu suivi, ne sera qu'une simple formalité à gérer par la FAHB.