Dans le même sillage, il est prévu également le recrutement de plus de 1000 travailleurs. Air Algérie compte se mettre au diapason des normes modernes des grandes compagnies aériennes mondiales. «Plus de 700 millions de dollars sont alloués pour l'acquisition de différents types d'appareils neufs, il n'y a pas une limitation du budget consacré au renouvellement et au renforcement de notre flotte», a indiqué, jeudi, à la Radio nationale, Abdelwahid Bouabdallah, P-DG de la compagnie aérienne publique. Air Algérie va acquérir 15 nouveaux avions qui s'ajoutent aux 11 appareils acquis au mois de décembre dernier pour un montant de 500 millions de dollars, soit environ 342 millions d'euros. Il sera question de la réception prochaine des 4 derniers Boeing 737, inscrits dans le cadre du programme de renforcement de sa flotte comprenant au total 11 appareils. Air Algérie compte acheter 4 autres appareils «petits porteurs» d'une capacité de 70 places, destinés à la desserte des régions enclavées, et 7 gros porteurs de 250 places, ainsi que des avions pour les évacuations sanitaires. Pour renforcer les effectifs de la compagnie qu'il gère, M.Bouabdallah annonce un recrutement à tour de bras. En effet, 1000 nouveaux travailleurs vont rejoindre Air Algérie. Interrogé sur la dépénalisation de l'acte de gestion décidée lors du dernier Conseil des ministres, l'invité de la Radio nationale a souligné qu' «il est nécessaire de déterminer avec exactitude l'acte normal de gestion non pénalisable et l'acte anormal de gestion pénalisable». Il a déploré le fait que «de nombreux hauts gestionnaires ont été sévèrement punis pour avoir commis des erreurs insignifiantes et que d'au-tres, innocents, ont été emprisonnés durant des années puis relâchés sans jamais être indemnisés ou réintégrés dans leurs postes». M.Bouabdellah oppose aussi son niet quant à l'emprisonnement de chefs d'entreprises publiques. Motif? «A cause d'un Code des marchés qui, en fait, ne concernait pas le secteur public. Il ne l'est devenu que récemment.» Pour le premier responsable d'Air Algérie, «les négociations dans le cadre des passations de marchés sont souvent synonymes de risques de fraude. Or, le Code des marchés le permet, à condition d'établir un cahier des charges sérieux et clair». Et d'affirmer son opposition à «l'impunité des actes graves de mauvaise gestion». Le successeur de M.Benouis est pour une implication des gestionnaires dans l'élaboration d'un code algérien des affaires, conforme aux normes universelles. «Le contrôle et l'instruction des forfaits de gestion nécessitent des enquêteurs et des juges formés et spécialisés en gestion d'entreprise», a-t-il précisé. La gestion rationnelle ne peut être assurée, pour M.Bouabdellah, que si les responsables font preuve de conscience et d'intégrité. S'agissant de crédit documentaire (Crédoc), le patron d'Air Algérie a plaidé pour sa révision. Selon lui, ce n'est «une bonne chose qu'en façade». Ce crédit, enchaîne-t-il, a permis surtout l'enrichissement des sociétés chargées de délivrer des certificats de conformité.