Les Nigériens n'ont absolument rien à perdre, mais tout à gagner. Qualifié après avoir battu le Ghana (1-0) et suite à la victoire de l'Afrique du Sud sur le Zimbabwe, le Niger, devient la «surprise» du groupe B et se retrouve donc face au pays organisateur, demain, à partir de 18h30 au stade d'El Hilla pour le compte des quarts de finale du Championnat d'Afrique des nations qui se déroule au Soudan. Le coach du Niger, Haroun Doual, avait bien raison de déclarer à l'issue de sa victoire face au Ghana: «Je suis aux anges. Mes joueurs nous ont offert une soirée mémorable avec cette victoire contre le Ghana. C'est encore mieux que ce que je pensais. J'avais dit à mes joueurs que nous avions simplement besoin d'un nul pour nous qualifier. Ils ont gagné. C'est magnifique, ils ont fait beaucoup mieux que ce qu'on avait espéré en arrivant au Soudan, je les félicite.» Et à la question de savoir comment se présente le prochain match contre le Soudan, le coach du Niger, répond très calmement: «....Quant au Soudan en quarts de finale, nous l'aborderons comme nous l'avons fait depuis le début du tournoi, avec un mélange de timidité et de rage de vaincre.» C'est justement cette rage de vaincre qui doit caractériser Idrissa Laouali (capitaine du Mena) et ses coéquipiers devant la redoutable équipe soudanaise. D'ailleurs, les Nigériens ont déjà une idée du football soudanais et cela pour deux raisons: la première, est qu'ils ont disputé un match amical avant le début de la compétition contre El Merreikh, qu'ils ont gagné. Et la seconde, est qu'ils ont visionné les matchs du Soudan durant la phase éliminatoire des groupes. Du côté soudanais, on se rappelle bien que le coach de cette formation, Mohamed Abdullah Mazda, avait effectué quatre changements dans son effectif contre l'Algérie et ce, pour permettre à quatre de ses joueurs de se reposer et d'être fin prêts pour ces quarts de finale contre le Niger. Cela suffit à justifier la grande volonté affichée par les organisateurs de ce CHAN pour ne pas laisser sortir le Trophée de chez eux. L'ancien entraîneur d'El Merreikh, s'expliquant ainsi: «Maintenant, il fallait préparer le prochain match contre le Niger. Au départ, on veut passer la phase de poules. Ensuite, on veut franchir tous les paliers jusqu'à la finale et puis gagner la finale. L'espérance ne s'arrête jamais», déclarait Mazda comme on surnomme familièrement l'entraîneur national. Finalement, les Nigériens, même s'ils ne partent pas favoris dans ce match devant le pays organisateur, ils n'ont rien à perdre, mais plutôt tout à gagner.