Au moins 10 ressortissants égyptiens ont été tués par balles près de la frontière. L'Italie a déclenché hier, l'alerte maximum dans toutes ses bases aériennes, après l'atterrissage un peu plus tôt à Malte de deux avions militaires et de deux hélicoptères civils en provenance de Libye, en proie à une violente insurrection, a annoncé l'agence italienne Ansa. «Le relèvement du niveau d'alerte à son niveau maximum» a été confirmé par des sources au ministère de la Défense italien, interrogées par Ansa à Abou Dhabi, où le ministre de la Défense, Ignazio La Russa, effectue une visite. En outre, selon la même source, il a été également décidé l'envoi dans le sud de la péninsule d'un nombre important d'hélicoptères de l'Armée de l'air et de la Marine. Selon Ansa, «la décision a été prise après l'atterrissage à Malte de deux avions militaires et deux hélicoptères civils». Les avions avaient à leur bord quatre soldats qui ont affirmé s'être enfuis de la base militaire de Benghazi, à 1000 km à l'est de Tripoli, tombée aux mains des manifestants, ont indiqué des sources militaires maltaises. Selon ces sources, les hélicoptères civils transportaient quant à eux, sept personnes se disant de nationalité française. Elles ont déclaré travailler sur une plate-forme pétrolière en haute mer, du côté de Benghazi, et ont demandé la protection des autorités maltaises. Cela au moment où 10 ressortissants égyptiens ont été tués par balles dans la ville libyenne de Tobrouk, non loin de la frontière avec l'Egypte. C'est ce qu'a indiqué hier, un médecin égyptien qui tentait de se rendre en Libye, citant des Egyptiens fuyant le pays. Le Dr Seif Abdel Latif, membre du syndicat des médecins égyptiens, a raconté qu'il tentait de se rendre en Libye lundi avec une équipe de secours lorsque le groupe a été empêché de traverser la frontière au poste frontière de Solum, en Egypte. Les gardes-frontières égyptiens les ont cependant autorisés à faire rentrer les médicaments et deux médecins en Libye. «C'est alors qu'on a vu un groupe d'Egyptiens, originaires de la province de Charkiya, et fuyant la Libye à bord de trois bus, qui nous ont dit que dix ressortissants égyptiens avaient été tués par des tirs de mitraillettes à Tobrouk», ville de la côte méditerranéenne. Selon eux, les dix Egyptiens ont été tués «par des bandes armées, des mercenaires» libyens.