Les partis de l'Alliance n'ont pas mobilisé leurs troupes pour soutenir les décisions présidentielles. Où est passée l'Alliance présidentielle? Les partis de la coalition ne sont pas apparemment motivés. A l'exception du MSP, le RND et le FLN se font rares sur la scène nationale. Ils se sont contentés de commenter les dernières mesures annoncées par le Conseil des ministres par communiqué. Aucune activité n'a été observée durant ce week-end pour vulgariser la démarche du gouvernement. Pourtant, des décisions importantes ont été annoncées sur les plans sécuritaire, économique et social. Les deux formations majoritaires ont affiché leurs positions par le biais des porte-parole. Le FLN qui aime avoir la primauté en lançant des campagnes, n'a pas bougé le petit doigt. Son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem est éloigné de la scène ces derniers temps. Depuis le mini-sommet de l'Alliance présidentielle, les leaders ne sont pas apparus à l'écran de l'Entv à, l'exception du MSP. Censés accompagner le gouvernement dans sa démarche, les partis sont restés en marge. Même le nouveau plan quinquennal ne bénéficie plus de l'attention de cette coalition. Occupés par leurs propres affaires internes, les partenaires préfèrent faire cavalier seul. Le patron du Mouvement de la société pour la paix, Bouguerra Soltani s'est démarqué de ses alliés. Lors de sa sortie médiatique au lendemain du Conseil des ministres, M.Soltani, n'a pas été sur la même longueur d'onde que ses partenaires. Commentant la décision relative à la levée de l'état d'urgence, M.Soltani l'a qualifiée de positive tout en affirmant que «sa formation demande plus». Tout en admettant l'efficacité de ces mesures, le patron du MSP a affirmé qu'elles sont en deçà des revendications des citoyens. «Les mesures venues dans le sillage des deux derniers conseils des ministres sont annonciatrices d'un certain espoir. Comme elles sont porteuses de solutions à quelques problèmes posés. Elles ont répondu à quelques-unes de nos propositions à travers cette initiative, mais elles sont en deçà des revendications du peuple algérien», a-t-il affirmé en réclamant davantage de concessions. Bouguerra Soltani précise que «le MSP revendique l'ouverture des champs politique et médiatique, en somme plus de libertés individuelles, collectives et politiques». «Il y a la levée de l'état d'urgence et après!», se demande-t-il en insistant sur le fait que «cette décision doit être accompagnée d'autres mesures». Cette vision n'est pas du tout partagée par ses propres alliés. Le RND s'est contenté, dans son communiqué, de féliciter la démarche de l'Etat sans pour autant émettre des recommandations. «Pour le Rassemblement national démocratique, cette décision (la levée de l'état d'urgence, Ndlr) donnera plus de dynamique à l'activité politique»,a-t-il commenté. Il a émis le souhait que cette dynamique soit caractérisée par le dialogue et la proposition de réflexions qui contribueront à la diversité et la pluralité démocratique. Le parti de Ahmed Ouyahia a également tenu à saluer l'intérêt particulier réservé aux volets emploi et habitat. Ces deux chapitres constituent d'ailleurs pour le RND «un grand défi pour le citoyen algérien et particulièrement les jeunes». Le FLN a estimé, de son côté, que ces mesures sont en «parfaite harmonie avec l'évolution de la société et la dynamique du peuple algérien qui aspire à davantage de progrès et de bien-être».